Alors que la saison de récolte des olives bat son plein, l'Agence du bassin hydraulique de l'Oum Er-Rbia intensifie ses efforts pour limiter l'impact environnemental des margines, les résidus liquides issus des huileries. Ces déchets, souvent mal gérés, posent de graves menaces pour l'environnement, notamment pour les ressources en eau. À l'approche de la saison des récoltes et de la production d'huile d'olive, l'Agence du bassin hydraulique de l'Oum Er-Rbia intensifie ses efforts pour limiter les effets néfastes des margines, ces résidus liquides issus de l'extraction d'huile. Face à l'expansion des cultures d'oliviers et à l'augmentation du nombre de huileries, les déchets produits deviennent une préoccupation environnementale majeure. Le rejet non contrôlé de ces margines dans le milieu naturel pose de graves menaces pour les ressources en eau et la biodiversité aquatique. «Ce comportement irresponsable contribue à la pollution des nappes phréatiques, des cours d'eau et des barrages, provoquant la destruction de la faune aquatique, notamment les poissons et les algues, et d'autres organismes vivants», précise l'Agence dans un communiqué, a l'occasion du lancement d'une campagne de sensibilisation dédiée. En plus de la pollution des eaux, ces résidus affectent aussi la gestion hydraulique en «affaiblissant le débit des rivières, obstruant les canaux d'irrigation et endommageant les infrastructures de drainage», souligne la même source. L'impact ne se limite pas à l'environnement immédiat, mais s'étend également à «la dégradation du paysage et de plusieurs sites naturels», nuisant ainsi à l'attractivité écologique et touristique de ces zones. Pour faire face à ces défis, l'Agence rappelle que les propriétaires d'huileries doivent respecter les dispositions de la Loi 36-15 sur l'eau. Selon cette législation, «toute personne polluant les ressources en eau, que ce soit par un rejet direct dans les cours d'eau ou par la contamination des nappes phréatiques, s'expose à une amende allant de 10.000 à 500.000 dirhams». L'Agence appelle ainsi les producteurs d'huile d'olive à faire preuve de responsabilité, rappelant que des pratiques non conformes pourraient entraîner des sanctions légales sévères. La durabilité, cruciale ! Pour limiter les effets néfastes des margines, l'Agence recommande plusieurs mesures pratiques. Elle encourage l'installation de «bassins imperméables permettant l'évaporation des margines et le séchage des résidus solides tels que les noyaux et les peaux d'olives». En parallèle, elle s'engage à soutenir les initiatives de gestion des déchets en proposant «un accompagnement technique et en participant au financement de certaines stations de traitement dans le cadre de conventions de partenariat». Ces efforts visent à encourager une gestion durable des déchets issus de la production d'huile d'olive et à prévenir les impacts négatifs sur l'environnement. Le secteur oléicole, en pleine croissance, constitue un levier important pour l'économie nationale. Cependant, son développement doit se faire dans le respect des ressources naturelles. «Nous renouvelons notre appel à tous, en particulier aux propriétaires des huileries, à s'engager dans les efforts déployés pour protéger l'environnement et préserver les ressources en eau», insiste l'Agence. Cette mobilisation est essentielle non seulement pour protéger l'environnement, mais aussi pour «réhabiliter le secteur de la production d'huile d'olive, qui est considéré comme un secteur prometteur pour un développement inclusif et durable». Par ailleurs, l'Agence du Bassin Hydraulique de l'Oum Er-Rbia rappelle que la préservation de l'environnement est une responsabilité collective. En adhérant aux réglementations et en adoptant des pratiques de gestion durable, les producteurs d'huile d'olive peuvent non seulement préserver les ressources naturelles du pays, mais aussi soutenir un développement économique prospère et harmonieux.