La SDR Tourisme est très attendue sur l'accompagnement de la mise en œuvre des projets inscrits au PDR et le futur contrat d'application touristique. Outre son rôle d'aménageur-développeur au niveau d'Anchor Point, Imsouane ou encore la zone animalière de Drarga et Mouanou à Tiznit, la SDR a drainé plus de 632 MDH d'investissements privés dans le cadre du programme de rénovation du parc hôtelier d'Agadir et 18,3 MDH pour la mise à niveau des établissements d'hébergement rural. Depuis sa création en décembre 2018, la Société de développement touristique «SDR Tourisme Souss-Massa» boucle cinq années d'existence au service de la mise à niveau du produit touristique régional avec une contribution à l'exécution à Agadir du Programme de développement urbain (PDU) de la ville sur la période 2020-2024. Actuellement, avec la mise en œuvre des projets inscrits aux PDR 2022-2027 et la signature du futur contrat d'application de la région en cours de finalisation en vertu des dispositions de la feuille de route du tourisme 2023-2026, la SDR Tourisme est très attendue sur l'accompagnement de ces deux feuilles de route compte tenu du caractère transversal du tourisme et l'accumulation de problèmes structurels au sein de la destination (positionnement du produit et vétusté du parc hôtelier). Pour rappel l'opportunité de la création de la SDRT et ses premiers programmes ont été fixés dans le PDR de 2017. Ainsi, au-delà du fait que la SDR a été chargée à partir de 2019 de deux programmes (rénovation des hôtels et développement du tourisme rural) avant que son portefeuille ne soit peaufiné via sa désignation parmi les maîtres d'ouvrage délégués du PDU, parallèlement à l'exécution d'une multitude de projets touchant plusieurs segments, cette structure a permis de générer un effet d'entraînement du privé. Ceci, via, d'une part, le mécanisme d'octroi de la subvention de rénovation, et, d'autre part, la mise à niveau des établissements d'hébergement touristique. De surcroît, l'étude et l'aménagement des deux zones d'investissement touristique menée par la SDRT permettront également dans le court terme le développement d'une quarantaine de projets privés touchant l'hébergement (village de surf), la restauration et l'animation d'une façon générale. Rénovation des hôtels : un investissement global de 632 MDH Avec le lancement du sixième appel à manifestation d'intérêt en faveur de l'industrie touristique, pour bénéficier de la subvention financière à hauteur de 30% du coût total de la rénovation des établissements, ce programme s'est soldé par un investissement total de plus de 632 MDH en faveur de la rénovation du parc hôtelier d'Agadir (programme limité géographiquement aux établissements hôteliers de la ville d'Agadir). Dans le détail, il s'agit de 516 MDH injectés par les établissements d'hébergement touristique et plus de 116 MDH sous forme d'apport financier de la subvention de ce programme doté d'un montant de 120 MDH après son activation en février 2020. Autre apport et non des moindres, la rénovation, actuellement en cours, de près d'un tiers de la capacité hôtelière de la destination estimée à environ 29.437 lits, soit 7.721 lits en cours de rénovation malgré les conditions jugées contraignantes par les hôteliers et la lenteur des travaux des projets subventionnés dans certains hôtels pour plusieurs raisons (programmation des travaux en fermeture partielle par la plupart des hôteliers, difficultés administratives d'obtention des autorisations...). Aujourd'hui, ce chiffre est appelé à se développer lors des prochains AMI, parallèlement à l'activation tant attendue du fonds de reprise des hôtels fermés et la reconduction de ce premier programme dans le cadre de la feuille de route du tourisme en l'étendant à toute la région Souss-Massa, et ce, comme il a été acté dans le dernier conseil d'administration de la SDRT du 19 mars 2024. Actuellement, à l'issue du lancement de six AMI, l'équivalent de 17 hôtels vont bénéficier de ce mécanisme d'octroi de la subvention de rénovation et la mise à niveau des établissements d'hébergement touristique. Parmi eux, 14 hôtels ont déjà scellé leurs conventions dont neuf projets sont en cours de travaux, alors que deux autres établissements s'apprêtent au lancement des travaux imminent et trois unités n'ont pas encore lancé les travaux. Tourisme rural : un investissement de 18,3 MDH en faveur des EHT Outre la mission de développement et d'aménagement touristique (voir encadré) au sein de la région, la SDR a lancé un programme similaire pour les établissements d'hébergement rural après la signature de la convention le 30 mars 2021. Doté de 10 MDH (financement à 100 % par le Conseil régional Souss-Massa), il a suscité l'engouement de 31 établissements dont 18 unités ont déjà signé leurs conventions et 10 ont reçu un accord définitif à l'issue des deux AMI. De ce fait, ce programme a permis de générer un investissement de 18,3 MDH dont 6,5 MDH de subventions, ce qui permettra de mettre à niveau une capacité d'accueil de 644 lits. Dans le détail, le premier appel à manifestation d'intérêt a permis la présélection de 18 établissements, dont 13 ont reçu un accord définitif avec la signature de leurs conventions. Pour sa part, le deuxième appel à manifestation d'intérêt a permis l'équivalent de 13 établissements de ce second AMI dont six n'ont pas complété leurs dossiers alors que cinq sont actuellement accompagnés et quatre ont scellé leur accord définitif. Il va sans dire que le montant de la subvention est de 50% du coût de la rénovation plafonné à 400.000 DH. Sur ce dernier point, l'augmentation du montant de cette subvention est une doléance des propriétaires et gestionnaires des établissements d'hébergement rural pour attirer plus d'unités à participer au programme. À l'heure actuelle, un seul projet a déjà réalisé la totalité des travaux alors que deux autres sont en cours d'exécution et 11 projets s'apprêtent au lancement. À ce niveau, il y a lieu de préciser que la plupart des établissements ne disposent pas de plans autorisés initialement ce qui bloque la procédure d'octroi de l'autorisation pour entamer les travaux de rénovation. D'où l'importance de l'accompagnement technique assuré par la SDRT à travers la prise en charge de toutes les études nécessaires (topographiques, techniques, architecturales...) pour permettre auxdits établissements de suivre la procédure de régularisation auprès des agences urbaines et enchaîner après sur la procédure d'autorisation. Ce point de régularisation et d'autorisation, malgré son coût élevé en termes de délais, est aussi sinon plus important que la rénovation en elle-même. Le reste est en cours de régularisation. Toujours dans le cadre de l'appui à l'industrie touristique, la SDR a élaboré des études et des diagnostics à commencer par le diagnostic auprès des hôtels du quartier Talborjt et celui du secteur de la restauration à vocation touristique de la zone balnéaire d'Agadir. L'étude sur l'écosystème des traiteurs et des métiers de l'évènementiel a été réalisée et a permis d'élaborer une feuille de route pour les professionnels tout en recensant 1.336 opérateurs dans la région Souss-Massa et plus de 14.000 emplois. Ecosystème touristique : la SDR tourisme sur tous les fronts Au-delà du fait que la SDR soit maître d'ouvrage délégué dans le cadre du PDU, d'une part, via la mise en patrimoine de la Kasbah d'Agadir Oufella (120 MDH) et ses abords, et, d'autre part, à travers la réalisation du bureau d'information touristique et du complexe administratif de la plage (15 MDH) en plus de sa contribution à la définition des modes de gestion de certains projets du PDU, elle dispose actuellement d'un portefeuille varié couvrant l'étendue régionale. Outre le programme de rénovation des établissements touristiques à Agadir et la mise à niveau des établissements ruraux ou encore la contribution à la définition des modes de gestion de certains projets du PDU, la SDR chapeaute actuellement 37 projets de développement et d'aménagement touristique au sein des différentes provinces et préfectures de la région. Au niveau d'Agadir-Ida Outanane, il s'agit de l'aménagement de la Vallée du paradis et de la grotte Wintimdouine et celle d'Assif El Had et le village d'Imouzzer. À cela s'ajoute, la corniche de Taghazout ainsi que la zone animalière de Drarga, la zone Anchor Point et Imsouane, l'installation des panneaux de surf au niveau des principaux spots, l'aménagement touristique de la place d'Imourane. Pour sa part, à la province de Tiznit, l'aménagement touristique englobe la vallée d'Ait Mansour, la Menara Ait Jerrar à Reggada, la source Ain Boutboukalt, la promenade d'Ammelne ainsi que la réhabilitation de la kasbah Aghennaj, la corniche d'Aglou et la zone touristique Mouanou. S'agissant de Taroudant, il s'agit de l'aménagement de la palmeraie de Tiout, le site archéologique d'Igiliz ainsi que la réhabilitation et l'équipement de la porte Oulad Bounouna. De plus, il s'agit de l'aménagement touristique du sentier d'accès au lac Ifni et ses abords et l'aménagement du parking et du sentier d'accès du rucher d'Inzerki. À cela s'ajoutent l'aménagement de la zone d'Askaouen et les gorges de Tislit. Au niveau de la province de Chtouka-Ait Baha, l'aménagement a concerné l'accès au parc national Souss-Massa, l'aire de repos à proximité du grenier Ighir Ifrane et sa réhabilitation, à Ida Ougnidif, en plus de l'aménagement paysager du parc forestier Ait Baha et de la zone à proximité du barrage Ahl Souss, ainsi que la valorisation touristique du patrimoine cultuel de Taalat et la réhabilitation du grenier Imhilne. En ce qui concerne la province de Tata, la SDR a lancé les travaux d'aménagement touristique du Chalal Al Atiq, la réalisation de l'étude de mise en tourisme des gravures rupestres, la mise en place du centre d'interprétation des systèmes des oasis ainsi que l'aménagement des sites et circuits touristiques au niveau de la province de Tata. Par ailleurs, la SDR assure aussi d'autres projets relevant de l'animation touristique et culturelle suite à l'acquisition de la médina d'Agadir ainsi que la promotion touristique et la valorisation de l'artisanat. La SDRT contribue également à la gestion des projets qu'elle réalise, soit en élaborant des études de définition des modalités de gestion, soit en les gérant directement comme c'est le cas d'Agadir-Oufella depuis le 3 février 2024. Yassine Saber / Les Inspirations ECO