Selon les dernières données publiées par Eurostat, le taux d'inflation annuel de la zone euro a diminué pour le cinquième mois consécutif en mars, atteignant 6,9% sur un an. Cette baisse est plus importante que prévu, notamment grâce à la stabilisation des prix de l'énergie après leur pic en 2022 lié à la guerre en Ukraine. Cependant, la hausse des prix des denrées alimentaires se poursuit, avec une augmentation de 15,4% en mars. Le taux d'inflation annuel de la zone euro a enregistré une nouvelle baisse en mars, marquant ainsi son cinquième mois consécutif de recul. Selon les données publiées par Eurostat, l'inflation s'établit désormais à 6,9% sur un an, après avoir atteint 8,5% en février. Cette tendance baissière est principalement due à une accalmie des prix de l'énergie. Cette baisse plus forte que prévue par les analystes est une bonne nouvelle pour les consommateurs européens. Toutefois, les prix des denrées alimentaires continuent quant à eux de flamber, impactant ainsi le pouvoir d'achat des ménages. Les experts sondés par Factset et Bloomberg tablaient sur une hausse moyenne des prix à la consommation de 7,1%. Cette diminution plus importante que prévu devrait ainsi contribuer à atténuer les craintes liées à une augmentation des prix, tout en restant vigilants sur l'évolution de la situation. Rappelons que l'inflation avait atteint son point culminant en octobre dernier, à 10,6%, après une période d'un an et demi de hausse continue, accentuée par le conflit en Ukraine. Le ralentissement de l'inflation est principalement dû à la stabilisation des prix de l'énergie, qui ont connu une augmentation très élevée l'année dernière après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Les tarifs de l'énergie, comprenant les carburants, l'électricité et le gaz, ont augmenté en moyenne de seulement 0,9% sur un an en mars, comparé à 13,7% en février. En octobre, ils avaient atteint un pic de 41,5%. Cependant, la hausse des prix des denrées alimentaires se poursuit, atteignant 15,4% en mars, après 15% en février. En ce qui concerne l'inflation des biens industriels, elle a ralenti à 6,6%, soit une baisse de 0,2 point par rapport au mois précédent. En revanche, les tarifs des services ont augmenté de 5%, soit 0,2 point de plus qu'en février. Selon les données harmonisées d'Eurostat, les chiffres de l'inflation les plus bas parmi les pays de la zone euro ont été enregistrés au Luxembourg (3%), en Espagne (3,1%) et aux Pays-Bas (4,5%). La France (6,6%) affiche un taux légèrement meilleur que l'Allemagne (7,8%) et l'Italie (8,2%). Parmi les 20 pays partageant la monnaie unique, les pays baltes, tels que la Lettonie (17,3%), l'Estonie (15,6%) et la Lituanie (15,2%), subissent les hausses de prix les plus élevées. Taux de chômage inchangé Le taux de chômage dans la zone euro est demeuré inchangé en février, s'élevant à 6,6 % de la population active, soit son niveau historiquement le plus bas, tout comme en janvier, d'après les données publiées vendredi par Eurostat. Il a diminué de 0,2 point par rapport à février 2022. Cet indicateur est au plus bas depuis avril 1998, date à laquelle l'Office européen des statistiques a commencé à compiler cette série. Le chiffre de janvier a été révisé après avoir été initialement annoncé à 6,7 %. Le taux de chômage des pays de la zone euro avait connu une forte baisse à partir de mi-2021 grâce à la vigueur de la reprise post-Covid, qui a succédé à une récession historique. Cependant, il stagne ou diminue légèrement ces derniers mois. Pour l'ensemble de l'Union européenne, il s'est établi à 6 % en février, en recul de 0,1 point sur un mois et de 0,2 point sur un an. Dans l'ensemble, le marché du travail résiste plutôt bien au net ralentissement de la croissance, provoqué par la guerre en Ukraine, ainsi qu'à la flambée de l'inflation. L'économie européenne a réussi à éviter une récession cet hiver, mais la croissance pour l'année 2023 s'annonce très faible. En février, environ 13,12 millions d'hommes et de femmes étaient au chômage dans l'Union européenne des Vingt-sept Etats membres, dont 11,14 millions dans les vingt pays qui partagent la monnaie unique. Le taux de chômage a légèrement baissé en France, à 7% (-0,1 point par rapport à janvier). Il est resté stable en Allemagne, à 2,9%. En plus de l'Allemagne, les taux les plus bas de l'UE ont été enregistrés en République tchèque (2,4%) et en Pologne (2,8%). Le plus élevé a été observé en Espagne (12,8%) et en Grèce (11,4%). Rappelons que les données d'Eurostat sont basées sur la définition du chômage du Bureau international du travail (BIT). Selon cette définition, les personnes sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre dernières semaines et qui sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux prochaines semaines sont considérées comme chômeurs.