La guerre ouverte entre le PAM et l'Istiqlal s'est poursuivie jusqu'à la dernière séance de la session d'automne. Le PAM n'a pas digéré la poursuite de l'absence «injustifiée» des ministres lors de la séance de questions orales La dernière séance de questions orales au sein de la Chambre des conseillers a été à nouveau «secouée» par le bras-de-fer entre le PAM et le parti de l'Istiqlal. Abdelahakim Benchamass, le chef du principal groupe de l'opposition à la deuxième Chambre s'est attaqué ouvertement au Premier ministre, après que ce dernier ait fortement critiqué en off le rendement de cette instance législative et n'aurait pas répondu favorablement à une correspondance qui lui avait été adressée, pour donner des explications aux cas d'absences survenus lors de cette session d'octobre qui vient de prendre fin. «Le sujet est bien plus grand du sens que requiert l'effondrement du pont de Beleksiri. Il concerne le mépris continuel des membres du gouvernement de cette instance législative, et à leur tête le Premier ministre, puisque 21 absences injustifiées ont été enregistrées durant cette session d'automne», a-t-il souligné. «Il s'agit plus d'une situation malsaine qui prévaut au sein de l'exécutif à deux ans et demie de la fin de cette législature», a-t-il noté, au milieu d'un climat surchauffé par les ripostes verbales des conseillers de l'Istiqlal. «Abdessalam Labar, le chef du groupe de la majorité gouvernementale n'a pas eu la même attitude de volte-face qu'il avait adoptée à l'encontre du ministre de l'Equipement après le vote du Code de la route et a choisi, cette fois, d'aller jusqu'au bout de la solidarité partisane. La question soulevée dépasse le cadre du contrôle de la deuxième Chambre. Nous ne pouvons rester sans réaction après de telles attaques», a-t-il soutenu. Chacun pour soi... Le dernier épisode du bras-de-fer entre le PAM et l'Istiqlal fait de ce différend politique fort intéressant le fait marquant de cette session d'automne. Le ministère de l'Equipement qui s'est accaparé de près de 25% des questions a été le département qui a cristallisé les attaques et contre-attaques des deux partis, qui ont choisi l'enceinte parlementaire comme lieu de leur règlement de compte. L'attitude des autres groupes parlementaires durant cette session laisse également perplexe, dans la mesure où l'attitude de neutralité passive qu'ils ont observée a permis à cette lutte partisane de prendre démesurément une autre dimension qui s'éloigne de la mission de base de la deuxième Chambre, qui consiste à chercher des réponses «orales» convaincantes.