Pour compenser la perte de pouvoir d'achat des ménages, l'Alliance des économistes istiqlaliens (AEI) préconise de réviser le barème de l'IR conformément aux principales recommandations des dernières assises nationales de la fiscalité, en relevant la tranche annuelle exonérée de l'IR, de 30.000 à 36.000 DH et en appliquant son taux maximum aux revenus annuels dépassant les 240.000 DH. Ils proposent aussi d'augmenter le taux de déduction pour frais professionnels et de relever les charges de famille déductibles de 360 DH à 1.080 DH par personne à charge. Pour le volet de l'équité et la solidarité fiscale, l'AEI préconise la mise en place de mesures telles que l'instauration de la contribution solidaire par un prélèvement supplémentaire sur les bénéfices imposables des sociétés opérant dans les secteurs régulés, notamment ceux des télécommunications, des hydrocarbures, des ciments, des mines et des finances. Autres mesures préconisées : enclencher la réduction progressive du taux commun de l'IS pour le ramener à 25% pour les sociétés actuellement taxées au taux marginal de 31% ; uniformiser les taux d'imposition des bénéfices en l'appliquant aux grands opérateurs quel que soit leur secteur d'activité ; et fiscaliser les activités des grands groupes du commerce électronique GAFA et autres (TVA et retenue à la source sur le chiffre d'affaires). L'AEI propose dans le même sens d'instaurer les bases d'une fiscalité du patrimoine équitable, productive et faisant partie intégrante de l'effort national de solidarité. Pour les Istiqlaliens, une telle fiscalité encouragerait la circulation du capital et l'investissement productif.