Le portefeuille de BMCE Capital global research (BKGR) limite la casse durant le mois d'août, en gagnant presque 100 points de base, ceci dans un contexte d'orientation des indices boursiers, toujours fortement à la baisse. Le portefeuille de BMCE capital global research (BKGR) parvient à limiter ses pertes à fin août. C'est ce que confirme la société de recherche dans le cadre de sa publication mensuelle «Strategy-août 2022». En effet, ledit portefeuille a clôturé le mois en question avec une contre-performance limitée à -4,52%, soit un niveau toujours bien inférieur à celui de son benchmark. La société rappelle, dans ce sens, que le Masi RB, enregistre une baisse de 6,73%. En outre, et du côté de la valorisation, le portefeuille de BKGR traite à 20,7 fois ses bénéfices, contre 19,2 fois pour le Masi. Il affiche aussi un rendement (D/Y) de 3,9%, contre 3,6% pour le Masi. Dans le détail des performances des titres composant ce portefeuille, il convient de noter que ceux qui subissent les pertes les plus importantes sont, principalement, Microdata, qui abandonne 35% de sa performance, LafargeHolcim Maroc, qui recule de 21%, et TGCC qui perd également 21%. Pour leur part, Wafa Assurance et Maroc Telecom, régressent, respectivement, de 20% et 14%. Par contre, s'agissant des tops performers du portefeuille de BKGR à fin août, il est à noter que Managem, SNEP et Taqa Morocco maintiennent des trends positifs avec des performances respectives de 33%, 15% et 11%. Le même trend haussier, mais dans une moindre mesure, est à noter pour AtlantaSanad et Disway qui ont enregistré 6% pour l'un et 2% pour l'autre. Une économie à relancer en 2023 Dans ce sillage, les analystes de la société de recherche assurent qu'«en l'absence d'opportunité sur le marché et de possibilité de disposer de positions cash, aucun remaniement n'a été opéré durant le mois dernier». En attendant la présentation officielle du PLF 2023, BKGR insiste sur deux leitmotivs à l'occasion de la rentrée politico-économique, ayant trait à l'attractivité et au social. Il s'agit, notamment, de l'approbation du projet de loi-cadre relatif à la nouvelle charte de l'investissement, qui devrait permettre à l'économie nationale de générer davantage de valeur ajoutée, de réduire les disparités spéciales en matière d'attractivité de l'investissement et d'activer le fonds Mohammed VI pour l'investissement. D'un autre côté, BKGR rappelle que le gouvernement s'attèle à accélérer le déploiement du Registre social unifié (RSU), dans le cadre du chantier de généralisation de la protection sociale. Le PLF 2023 prévoit ainsi la généralisation des allocations familiales, la poursuite de la réhabilitation du secteur de la santé et le lancement de la mise en œuvre de sa réforme. «Plus que des palliatifs, ces orientations devraient permettre d'insuffler une nouvelle dynamique à moyen et long terme à l'économe marocaine, tout en renforçant progressivement les bases d'un Etat social, pour générer du progrès économique inclusif», affirme BKGR. Les prévisions maintenues À la lumière de la baisse d'activité industrielle reflétée, notamment, par la contraction du Taux d'utilisation industrielle (TUC) à 71% au terme du huitième mois de l'année, BKGR maintient ses prévisions pour 2022 et 2023, ainsi que sa cartographie des opportunités et des risques. La société affirme qu'«en dépit de la succession des chocs qu'elle subit, l'économie marocaine démontre toujours ses capacités de résilience et d'adaptation, qu'elle puise dans la perspective de ses choix en matière de politique monétaire et dans sa diversification sectorielle, plutôt bien engagée sur les dix dernières années». Ceci dit, BKGR estime qu'il demeure encore difficile, pour le moment, de redonner confiance aux investisseurs dans le marché boursier national. Ceci bien que ce marché se soit repris en août, en capitalisant sur la bonne orientation des indicateurs d'activité semestriels des sociétés cotées (+16% en chiffre d'affaires), avec des gains en hausse de 2,31% pour le Masi. Sanae Raqui / Les Inspirations ECO