D'après le rapport annuel de la commission européenne sur les perspectives à court terme des marchés agricoles au sein de l'UE, le Maroc a totalisé, en tant que pays tiers, 70% des exportations hors UE de l'Europe en 2020 . Les importations de l'UE devront augmenter de 7% en 2021 par rapport à la saison précédente de 2020 contre une baisse de l'export des pays de l'UE. Au moment où les producteurs-exportateurs marocains de primeurs en général et de la tomate en particulier se préparent à la prochaine campagne d'exportation prévue en septembre prochain, la commission européenne (CE) vient de publier son habituel rapport sur les perspectives à court terme des marchés agricoles relevant de l'Union Européenne. Ce rapport dont les prévisions correspondantes à l'été 2021 stipulent que le marché communautaire européen importera l'équivalent de 664.000 tonnes de tomates fraîches en 2021, soit une progression de l'ordre de 7% par rapport à la saison précédente de 2020. S'agissant de l'export, les pays connus pour leur proximité agricole avec l'UE exporteront une quantité égale à 350.000 tonnes de tomates, en baisse d'environ 21% de ce qui a été expédié l'année dernière par l'UE. Dans cette perspective, le rapport révèle que le Maroc, en tant que pays tiers demeure le premier exportateur, hors continent européen, qui approvisionne le marché communautaire européen en tomates. En se référant toujours à ce rapport, le Maroc totalise 70% des exportations à l'UE alors que les exportations en provenance de Turquie représentent l'équivalent de 17% durant la période oscillant entre janvier et avril 2021, soit une progression de 36% par rapport à la même période l'année 2020. S'agissant des exportations marocaines, elles se sont stabilisées, d'après le rapport. 5% de baisse durant les cinq dernières années L'autre fait marquant de ces perspectives à court terme, c'est que les exportations de tomates fraîches de l'UE devraient encore s'inscrire dans un trend baissier au cours de l'année 2021. A cet égard, la Commission européenne prévoit que la production de tomates fraîches diminue de 2% en 2021, représentant une baisse de 5% par rapport aux cinq dernières années, en raison du recule de 10% de la production en Espagne qui est le principal producteur de tomates de l'UE. A cela s'ajoute, un recul en France de l'ordre de 2%. En Espagne, les producteurs se tournent de plus en plus, vers des légumes plus rentables pour éviter la concurrence des pays de l'UE et des pays tiers. Dans le détail, les exportations de tomates fraîches de l'UE, en baisse depuis 2013, devraient atteindre 350.000 tonnes en 2021, soit un recul de 21% en 2020. Cette forte baisse est due essentiellement au repli des exportations vers le Royaume-Uni à hauteur de 37% en janvier-avril 2021 en comparaison avec la même période l'année dernière. Pour rappel, le marché britannique demeurait le plus grand débouché commercial d'exportation de l'UE à hauteur de 52% Forte augmentation des tomates transformées Par ailleurs, la production de tomates transformées de l'UE devrait augmenter de 5% en 2021. Cette croissance est tirée par la production de tomates destinées à la transformation à hauteur de 9%. Une forte demande et des stocks faibles (après la forte demande de l'an dernier) a poussé la production à la hausse dans l'ensemble des pays producteurs. Il s'agit de 17% en Espagne, 11% au Portugal et 5% en Italie. La consommation apparente par habitant de tomates transformées devrait augmenter de 4 kg à 21,2 kg en raison d'une forte demande de concentré de tomates et de tomates pelées. La forte demande de tomates transformées l'an dernier a entraîné une baisse des stocks. Les principaux pays d'origine sont la Chine, les Etats-Unis et l'Ukraine. Bien que les exportations de tomates destinées à la transformation n'aient pas cessé d'augmenter entre 2013-2020, une baisse de 18% est prévue en 2021. Elle devrait se situer autour de 12% en moyenne sur 5 ans. Quant à la consommation par habitant de tomates fraîches, elle est égale à 14,7 kg par habitant. Ce chiffre s'inscrira dans la stabilité grâce au niveau élevé de la consommation domestique, notamment de tomates de segmentation, de petite taille et à la réouverture de la reprise des activités de la restauration.