La 4ème édition des Digital Brunch a débuté ce mardi 24 novembre sous le thème « Tendances digitales 2021 ». Elle se poursuivra jusqu'au 26 novembre prochain et les différents intervenants invités tenteront de répondre à un certain nombre de questions portant notamment sur l'évolution du marketing digital, l'impact de la crise de la covid-19 sur le marketing digital et les tendances de ce secteur en 2021. TNC – thenext.click, Mediamatic, et Gear9 organisent la 4ème édition des « Digital Brunch » et cette année, les tendances digitales de 2021 sont au centre des débats. Covid-19 oblige, cette 4ème édition se tient entièrement en ligne et les échanges se font donc à travers des webinaires du 24 au 26 novembre prochain. Prenant part au 1er panel à l'occasion de cette édition, Youssef Cheikhi, président du Groupement des annonceurs du Maroc (GAM) estime qu'aujourd'hui, les médias doivent réinventer leur business model et les annonceurs adopter des méthodes agiles dans leurs procédés. Néanmoins, il est d'avis que seuls les PME et les startups ont les moyens de cette agilité. « Les grandes entreprises ont plus de difficultés parce que cela nécessite des investissements énormes et ils sont, en plus de cela, confrontés au défi du ‘'change management'' ». Pour sa part, Maria Ait M'hammed, présidente de l'Union des agences de conseil en communication (UACC) abondent dans le même sens que Youssef Cheikhi et aborde la question des investissements qui, pense-t-elle, ne sera pas à la portée de tous les annonceurs. Et d'espérer que la crise de la covid-19 soit une sorte de déclencheur pour obliger tout l'écosystème à travailler ensemble. « 2020 est une année particulière », souligne d'emblée Youssef Barradi, Directeur marketing de Lesieur Cristal lors de son intervention dans le 2ème panel de cette journée. Il dira : « le digital est entrain de progresser au niveau mondial et le Maroc n'échappe pas à cette règle ». Cependant, il s'est montré prudent quant aux estimations selon lesquelles les investissements dans le digital pourraient peser à hauteur de 45% à l'horizon 2021, tablant plutôt sur les 15% à cette date. Dans un autre registre, Youssef Barradi a indiqué que le développement du e-commerce est resté très timide au Maroc jusqu'à l'arrivée de la crise du coronavirus qui est entrain d'inverser les tendances, selon lui. Il poursuit : « le social e-commerce a de l'avenir au Maroc. Nous avons les infrastructures et les outils nécessaires et la BAM fait d'énormes efforts pour favoriser des transactions dématérialisées ». Pour lui, le principal frein reste une certaine méfiance du consommateur marocain envers ces canaux digitaux même si la crise est entrain de changer ces habitudes. De son côté, Mehdi Allabouch, DGD du groupe Horizon Press a souligné que les investissements sont passés du print au digital avant de noter que la reprise se fera dans la presse digitale dès 2021, ce qui ne sera pas forcément le cas pour le print. Il a également indiqué que la presse papier souffrait déjà avant covid et souffre encore plus aujourd'hui et ce même si le gouvernement marocain a autorisé la reprise de l'impression depuis juin dernier. Pour preuve, il avance que la presse papier a réduit de près de 50% son volume d'impression à cause des contraintes financières. Interrogé sur les tendances importantes qui se dégagent en 2021, Mehdi Allabouch a déclaré espérer, pour sa part, une digitalisation de la presse papier. « La presse doit profiter du digital à travers des liseuses et de la création de contenu, par exemples », considère-t-il. Pour finir, Mehdi Allabouch est revenu sur la tendance vers les réseaux sociaux qui a surtout évolué durant le confinement soulignant qu'avec la pandémie, beaucoup d'informations ont circulé à travers les réseaux sociaux qui étaient devenus l'une des sources de trafics les plus importantes.