Khalid Aït Taleb aurait-il pu mieux faire dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire ? Le ministre de la Santé estime qu'il est facile de porter des jugements a posteriori, alors qu'il fallait gérer cette crise à chaud pour éviter des situations dramatiques. Le responsable gouvernemental se veut rassurant quant à la situation épidémiologique tout en appelant à ne pas baisser la garde. Le retour au confinement est écarté. La réforme du secteur s'impose pour redresser les dysfonctionnements structurels. Jamais le ministère de la Santé n'aura été à ce point au centre des intérêts et n'aura suscité autant de critiques. Le département de Khalid Aït Taleb est vertement critiqué pour ses choix en matière de gestion de la crise sanitaire. Aurait-il pu mieux faire pour maîtriser la situation et éviter de bloquer la vie économique et sociale ? C'est en tout cas ce que pensent certains professionnels et parlementaires qui décochent leurs flèches acérées contre les choix adoptés. Dans un entretien qu'il nous a accordé, le chef du département de la Santé estime qu'il est facile de porter des jugements a posteriori, alors qu'il fallait gérer la crise à chaud pour éviter des situations dramatiques. Sur le plan des structures hospitalières, certaines failles ont été, certes, enregistrées, mais «aucun système n'est parfait», dit-il tout en précisant que le secteur de la santé publique a réussi avec brio la gestion de la crise, malgré les difficultés structurelles dans lesquelles il baigne depuis de longues années. L'espoir repose sur le vaccin Le système tiendra-t-il encore le coup ? Dans l'immédiat, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Mais les citoyens sont appelés à rester vigilants car le Maroc n'est pas à l'abri d'une deuxième vague qui risque de peser lourdement sur le système de santé national qui est arrivé à maîtriser la situation jusque-là Mais une recrudescence des cas pourrait s'avérer fatale pour le royaume. Le vaccin reste le seul espoir pour tous les pays, dont le Maroc qui essaie, autant que faire se peut, de se positionner sur le marché international et de sceller des accords pour pouvoir disposer de doses suffisantes en temps opportun. Quid de l'éventuel retour au confinement que redoutent les Marocains ? Le ministre de la Santé est on ne peut plus clair sur la question. Ce scénario est écarté, car s'il permet momentanément de limiter la propagation du virus, après le déconfinement, c'est un retour à la case départ. Du point de vue scientifique, le confinement ne pourrait être décidé qu'en cas de flambée vertigineuse des cas, engendrant une saturation des services de réanimation, selon Ait Taleb. On en est encore loin au Maroc. Le nombre de cas graves reste en effet inférieur à celui des lits de réanimation dédiés à la Covid-19. Khalid Aït Taleb se veut rassurant, indiquant que la situation reste maîtrisée en dépit de l'évolution de la situation épidémiologique depuis mars dernier………………………………………..