Si le chiffre d'affaires du premier semestre de 2020 a connu une légère hausse de 0,5% par rapport à l'année écoulée, la croissance de 2% observée au cours du 1er trimestre a été neutralisée par l'effet de la crise sanitaire. Le bilan de Marsa Maroc lors de la première moitié de l'année 2020 témoigne de l'impact de la crise sanitaire planétaire, notamment économique et commercial. L'opérateur portuaire a en effet pâti de la baisse du trafic, à l'instar des principaux opérateurs de la région, avec un trafic global traité durant le premier semestre 2020 par Marsa Maroc et ses filiales de 18,8 MT, en baisse de 2% par rapport au premier semestre 2019. Le bilan du département de tutelle montre aussi que le trafic des conteneurs a reculé de 7% par rapport au premier semestre 2019, tandis que le trafic de vrac s'est quasiment établi au même niveau. Le principal fait marquant demeure la baisse du trafic des hydrocarbures, segment essentiel du trafic, ainsi que la hausse considérable du trafic de céréales et des aliments de bétail. Ainsi, le chiffre d'affaires consolidé a dépassé 1,4 MMDH au 30 juin 2020, en légère hausse de 0,5% par rapport au chiffre d'affaires réalisé à fin juin 2019. D'autres indicateurs montrent que les investissements engagés par SODEP S.A. à fin juin 2020 s'élèvent à 56 MDH. Le département de tutelle constate également que l'endettement net du groupe durant les 6 premiers mois de l'année s'est creusé et «Il est composé de 948 MDH de dettes de financement et de 1 MMDH de disponibilités. Ces dernières ont baissé par rapport à la même période de 2019, suite aux injections de capital réalisées dans la filiale Tanger Alliance ainsi qu'au don de 300 MDH fait par la société au Fonds spécial de gestion de la pandémie de Covid-19», précise le département de l'Equipement. En dehors des indicateurs chiffrés, l'opérateur portuaire a pu assurer la continuité de ses activités dans l'ensemble des terminaux où il est présent, «tout en prenant les dispositions nécessaires afin de protéger la santé et la sécurité de ses collaborateurs et de ses clients». Le résultat net consolidé 2020 de Marsa Maroc est attendu en baisse significative par rapport au résultat net de l'année précédente du fait du don précité, ainsi que des effets du ralentissement économique global engendré par la crise sanitaire. Le port de Casablanca résiste Dans ce contexte de crise sanitaire mondiale, les ports restent les seules bouffées d'oxygène évitant l'asphyxie totale de l'économie, suite à la la propagation du coronavirus dans les pays traditionnellement partenaires du Maroc. Pour rassurer l'opinion publique nationale quant au rendement du port de Casablanca, l'Agence nationale des ports a déjà livré son bilan d'activité du premier port commercial du pays, du début de l'année jusqu'au 21 mars, en attendant de finaliser les indicateurs du premier semestre. Ainsi, selon l'ANP, «les mesures arrêtées sur la base des consignes sanitaires et en parfaite concertation avec les différents intervenants portuaires ont démontré leur pertinence, et que l'activité du port affiche un niveau normal de transit des marchandises». L'agence insiste sur le fait que «grâce à l'engagement de l'ensemble des partenaires qui concourent à l'accueil des navires et au transit des marchandises, le fonctionnement du port de Casablanca n'a pas été impacté par les retombées de la Covid-19, notamment les produits de première nécessité comme les céréales, le sucre, les aliments de bétail et l'huile alimentaire», comme indiqué sur la liste des produits vitaux pour l'approvisionnement du marché national. Les données du premier trimestre indiquent aussi que le volume des marchandises a enregistré 6.575.960 tonnes durant les 3 premiers mois de l'année, soit une hausse de 3% par rapport à la même période de 2019. Sur le plan sanitaire, l'ANP a mis en place plusieurs mesures et dispositifs sanitaires visant la prévention contre la propagation du virus et la protection de l'ensemble des usagers du port casablancais. Younes bennajah / Les Inspirations Eco