La réforme de la Caisse de compensation sera à la fois «profonde et graduelle» avec pour souci majeur d'assurer plus de stabilité sociale dans le pays. C'est ce qu'a affirmé ce lundi matin le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed Najib Boulif lors d'un séminaire sur «les politiques publiques de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale» organisé à Rabat. Se voulant progressive sur plusieurs années la réforme sera, explique le ministre "avantageuse, globale et complémentaire aux mesures et programmes sociaux déjà mis en œuvre". Par ailleurs, ce programme de réforme conforte «les acteurs sociaux autour d'un projet d'avenir afin de les fédérer en un pôle social solide et d'inscrire le royaume dans une stratégie sociale intégrée s'appuyant sur des programmes et mécanismes efficients, au service du progrès et du développement» ajoute Boulif. Au cours de cette rencontre, l'ambassadeur du Brésil à Rabat, Frederico Duque Estrada Meyer, a de son côté évoqué l'expérience brésilienne en la matière. Rappelant à ce titre qu'au cours des neuf dernières années, le Brésil a réduit la malnutrition infantile de 61% et la pauvreté rurale de 15%, grâce à la promotion de l'agriculture locale et de la consommation des produits nationaux. Les participants à cette rencontre, organisée avec le concours de l'Office chérifien des phosphates, ont également présenté l'expérience de l'INDH, le programme Tayssir de la lutte contre la déperdition scolaire et le Régime d'assistance médicale aux démunis (Ramed), ainsi que le rôle de l'économie solidaire dans la lutte contre la pauvreté.