Retour timide des investisseurs en Bourse au cours du second trimestre de cette année. La tendance se confirme avec les faibles niveaux des volumes échangés depuis le début de l'année. Le volume global des échanges sur le marché central a certes atteint une hausse trimestrielle de 56% à fin juin 2012, mais n'atténue tout de même pas la baisse en glissement annuel. C'est en partie ce qui ressort des dernières statistiques relatives aux profils des investisseurs en Bourse. La contre-performance s'élève à 18% pour des échanges cumulés depuis le début de l'année de l'ordre de 15,4 MMDH. Au niveau des transactions acheteuses, ce sont les sociétés marocaines qui imposent leur retour sur le marché. Leur progression d'un trimestre à l'autre s'élève à 177%, réduisant de facto la baisse annuelle à 1%. À fin juin, le volume boursier pour cette catégorie s'établit à 7,2 MMDH. Après avoir déserté le marché en début d'année, les investisseurs étrangers ont fait leur come back au second trimestre de 2012. Les échanges des entreprises étrangères ont progressé de 32% d'un trimestre à l'autre et de 23% sur une année glissante, à 3,2 MMDH. Cependant, les achats par les OPCVM (Organisme de placement collectif en valeurs mobilières) et les individus marocains affichent des baisses trimestrielles respectives de 12 et 35%. À l'heure où la morosité du marché casablancais bat son plein, ils se positionnent de moins en moins sur les ordres d'achats. La tendance de liquidation des portefeuilles se confirme donc. Les volumes réalisés depuis le début de l'année se limitent à 3,7 MMDH pour les OPCVM et à peine à 1 MMDH pour les personnes physiques marocaines. Dans ces conditions, la part des opérations réalisées par les OPCVM est en recul de 15 points pour s'établir à 18% contre 33% un trimestre plus tôt. Celle réalisée par les entreprises locales est cependant en forte hausse car elle représente ce trimestre, 57% des opérations d'achats contre seulement 32% à fin mars, soit une augmentation de 25 points. Dans la foulée, la part des flux d'achats domestiques (hors opérations réseaux) est en hausse au cours de ce trimestre et représente 80% du volume total. Les volumes de ventes tirés par les entreprises étrangères Parallèlement aux ordres d'achats, les opérations de ventes réalisées au cours du même trimestre ont été marquées par une hausse considérable pour l'ensemble des catégories d'investisseurs, à l'exception des personnes physiques marocaines. En effet, les transactions relatives à ces dernières accusent un recul trimestriel de 18% et annuel de 53% à 1,2 MMDH. Le reste des catégories s'inscrit sur un trend haussier. Ainsi, les opérations de ventes effectuées par les OPCVM, ont enregistré une hausse de 29%, comparativement au trimestre précédent, mais restent baissières par rapport à l'année dernière à 37% pour un montant de 4 MMDH. Pour leur part, les entreprises marocaines voient leurs transactions sur le marché central bondir de 45% entre mars et juin et de 11% à 6,9 MMDH une année plutôt. Le second trimestre de cette année a connu une sorte de ventes massives de la part des investisseurs étrangers sur le marché. À l'instar des ordres d'achats, ceux orientés à la vente ont marqué un bond à trois chiffres de 359%, sur un trimestre glissant réduisant ainsi la contre-performance annuelle de 2%. À fin juin, les échanges se sont chiffrés à 2,7 MMDH. Par concentration de transactions, la part des ventes réalisée par les OPCVM représente 24% du volume global, soit une baisse de 5 points par rapport à mars 2012. Les transactions relatives aux opérations de ventes domestiques (hors opérations réseaux) se situent aux alentours de 74% du volume total, soit une baisse de 14 points. Grosso modo, cette analyse des comportements des différentes catégories fait ressortir que les personnes morales marocaines et les personnes physiques étrangères se sont positionnées en tant qu'acheteuses durant ce trimestre, alors que les autres catégories d'investisseurs se sont positionnées en tant que vendeuses.