Après la publication de notre enquête sur une Botox party organisée dans un hôtel à Marrakech (www.lesechos.ma), l'organisateur de cette soirée, Michael Bizet a souhaité, comme il le dit «étoffer notre article par quelques précisions». «Tout ce que vous avez publié est juste, et mon erreur fût de ne pas assez cadrer l'ensemble des éléments qui ont permis l'organisation de cette soirée. Toutefois, il n'y a pas eu d'injections», souligne Bizet. Sur ce point il faut rappeler que l'organisateur, après l'interdiction qui lui a été faite par le Conseil national de l'ordre des médecins CNOM, affirme dans sa discussion sur le Net qu'il est allé voir «le doyen» (dont on ignore l'identité), qui lui aurait conseillé de faire venir un médecin qui donnerait «des conseils sur les injections de Botox». «Et la soirée s'est bien passée», comme il le précise lui-même. Dans certaines de ses annonces relatives à la soirée, il est clairement précisé que pour des injections préférentielles de Botox, il faut contacter l'organisateur en privé. Ce dernier a même affiché les prix des injections. Ainsi pour les injections localisées (ride du lion, front...) le prix a été de 2.000 DH, il a été de 4.500 pour les injections totales et de 3.500 pour l'acide hyaluronique. Mieux encore, cette réunion a eu des échos jusqu'en Angleterre où un laboratoire pharmaceutique voulait porter plainte contre lui, le Botox étant une marque déposée. Pour sa part, le distributeurs du produit au Maroc, Steripharma, dit avoir eu connaissance de la date et du lieu de l'organisation de cette réunion, et a saisi le ministère de la Santé, le CNOM, le Conseil national de l'ordre des pharmaciens (CNOP) et le Conseil de l'ordre des pharmaciens fabricants et répartiteurs 5COPFR), pour décliner toute responsabilité pharmaceutique et médicale sur le produit utilisé durant cette soirée. Ce denier n'étant pas distribué ni par Steripharma ni par son commettant Allergan. Ce n'est pas tout car Bizet dans sa discussion sur le Net révélait qu'il souhaitait faire des soirées qui choquent dans une certaine limite au Maroc». Et d'ajouter «Je voulais accentuer la curiosité des gens et le Botox était le sujet idéal pour cela». Aujourd'hui il revient sur ses propos et affirme que «le terme choquer a été quelque peu sorti de son contexte, je n'ai aucune volonté de choquer le peuple marocain, mais plutôt de proposer des soirées qui font le «buzz», qui plaisent. Ce fût le cas pour les soirées Lady Gaga, ou même celles du Botox qu'on me réclame encore». Bizet reconnaît par ailleurs, «qu'il y a une grande différence entre proposer une soirée parfaitement encadrée pour permettre aux gens de mieux connaître le Botox, et voir les injections se banaliser au point qu'elles soient pratiquées par n'importe qui n'importe où». Cela étant, le directeur de la société Mickey Event avait lancé après sa première soirée Botox l'idée de récidiver en septembre à Casablanca. Après la publication de notre article, Bizet semble faire marche arrière, «mon engagement sera de n'organiser un nouvel évènement Botox qu'à l'unique condition d'obtenir tous les accords et les autorisations nécessaires et de respecter les lois de ce pays que je ne veux certainement pas défier». Ce qui veut dire que l'intention d'organiser une telle soirée existe toujours, mais qu'il devra se conformer aux lois marocaines. Ces dernières interdisant ce genre d'événement.