$La société nationale des transports et de la logistique (SNTL) a lancé récemment un avis d'appel d'offre ouvert pour l'étude de faisabilité et de développement d'un modèle de gare routière des voyageurs (Gare de Kénitra). Si la SNTL s'est vu confier pour une période de dix ans la gestion de la gare de Kénitra, et ce depuis mars 2009, avec l'intention de dupliquer l'expérience dans d'autres gares routières du pays, le lancement opportun de cette étude entre dans le cadre du programme de l'opérateur, qui tente de reproduire le modèle des gares ferroviaires avec l'instauration d'un système d'information, la suppression des intermédiaires et la modernisation des services. Avec celle de Khouribga, la gestion de la gare de Kénitra est considérée comme expérience-pilote qui servira de point de départ pour moderniser, par la suite, huit autres gares routières dans le capital desquelles la SNTL a une participation effective. Il s'agit de Rabat, Marrakech, El Jadida, Nador, Béni Mellal, Ksar El Kébir, Safi et Settat. En ce qui concerne le timing, les vacances d'été sont déjà là et les flux d'estivants traversent le pays utilisant tous les moyens de transport possibles. Le transport routier constitue pour cela le moyen de transport de prédilection des marocains mais l'état désastreux des gares routières laisse à désirer. La remise à niveau des gares routières représente dans ce sens une solution indispensable capable de développer un secteur qui souffre des intermédiaires et de la fluctuation des prix. Faut-il rappeler que de nombreuses grandes villes du Royaume telles que Casablanca, Rabat ou Marrakech, ne disposent pas de gares routières modernes, capables de faciliter le flux des voyageurs, surtout dans les périodes de grande affluence. Ceci explique également pourquoi plusieurs sociétés de transport routier désertent les gares routières. Selon le ministère des Equipements et du Transport, «la participation du transport par autocar dans les déplacements interurbains est passée de 57% en 1976 à 52% en 1988 et à 35% en 2008, et ce au profit des autres modes des transport et du transport informel». La même source indique également que 48% des transporteurs routiers ne disposent pas d'autorisation de transport. Ceci met l'accent sur un des problèmes majeurs qui affectent en premier lieu le secteur du transport routier et qui se répercute sur les gares routières, à savoir le problème de l'informel. En effet, si les voyageurs fuient de plus en plus les gares routières, à cause du manque d'organisation et de sécurité qui y règnent, seule une poignée de gares routières ayant été rénovées ces dernières années, notamment celles de Kénitra et Agadir, peuvent se faire fort d'offrir un minimum de services et d'informations aux voyageurs.