Ce n'est peut-être pas «la» nouveauté du salon, mais en tout cas c'est celle du groupe Fiat. Malgré sa petite taille, la voiture sportive et haut de gamme, Abarth, débarque sur le marché national avec ces gros sabots. Trois nouveaux modèles d'un coup ! La 500 Abarth, 500 C Abarth et la Punto Sportline Abarth, voilà de quoi donner aux adeptes de grande vitesse, de quoi sillonner les ruelles de nos grandes villes dans le respect des normes bien-sûr ! Mais d'où vient cette petite «quatre roues» ? Accrochez votre ceinture, car vous vous apprêtez à remonter le temps, direction le début du siècle... Nous sommes en 1908, Karl Abarth, un Autrichien de 19 ans se lie d'amitié avec le pilote moto Josef Opawsky, dont il est le mécanicien de course. Il devient à son tour l'un de ceux qui défient la vitesse, jusqu'à un grave accident en 1930 qui l'empêchera de recourir. Homme de défi, il ne lâche pas le morceau et devient alors consultant technique et se lance un nouveau défi en sidecar : battre le célèbre train Orient Express sur le parcours Ostende - Vienne (24 h de voyage). Devinez quoi ? Abarth bat le train ! C'est au parcours de vie de ce personnage totalement atypique, que sont nées ces compactes à grande vitesse. Et Fiat dans tout cela ? Et bien c'est simple, en 1956, Abarth développe la 750 sur la base de la Fiat 600, avec une carrosserie intégrale en aluminium. Le moteur de 44 ch et la ligne aérodynamique associés au poids réduit de 385 kg, permettent une vitesse de pointe de 192 km/h. Ce prototype remporte, dans la catégorie H, de 500 à 750 cm3, en juin 1956 le record de distance en 24h avec 3 743,642 km à la vitesse moyenne de 156 km/h, sur la piste de Monza. Abarth remportera ainsi plus de 133 records internationaux. Le 4 Juillet 1957, Fiat lance la 500... La suite, vous la connaissez ! Et si ce n'est pas encore le cas, rendez-vous au salon !