La Ligue arabe s'est réunie samedi au Caire, en présence du président palestinien Mahmoud Abbas. Cette réunion extraordinaire au niveau des ministres arabes des Affaires étrangères a permis d'annoncer officiellement le rejet du plan de paix au Moyen-Orient annoncé plus tôt cette semaine par le président américain Donald Trump. Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion, l'organisation a indiqué qu'elle « rejetait l'accord (…) américano-israélien étant donné qu'il ne respecte pas les droits fondamentaux et les aspirations du peuple palestinien ». La Ligue arabe a ajouté que les dirigeants arabes avaient promis de ne pas coopérer avec l'administration américaine pour mettre ce plan en oeuvre. La position marocaine a été annoncée par le ministre Délégué auprès du Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l'Etranger, Mohcine Jazouli. Le Maroc apprécie le plan de paix Dans une déclaration devant l'Assemblée de la ligue arabe, le ministre délégué a rappelé que le Maroc espère qu'une dynamique constructive de paix soit lancée dans le but de parvenir à une solution paix, qui sera la clé de la stabilité au Moment-Orient. Le ministre a précisé que le Maroc « apprécie » les efforts déployés par l'Administration américaine actuelle en vue de parvenir à une solution juste, durable et équitable au Proche-Orient, tout en ajoutant que le Maroc suit avec intérêt le Plan de Paix du Président Américain « compte tenu de l'importance et de l'ampleur de cette vision, le Royaume du Maroc examinera ses détails de manière attentive ». Une solution à deux Etats En seconde partie, Jazouli a expliqué que le Royaume prend note des éléments de convergence avec des principes et des options qu'il a toujours défendu dans ce dossier, à savoir la solution à deux Etats et la négociation entre les deux parties comme démarche privilégiée pour parvenir à toute solution, tout en maintenant une ouverture au dialogue. Il a dans ce contexte appelé à l'acceptation de ce plan de paix par tous les parties, afin de compléter la dimension économique par une réponse politique. Mohcine Jazouli a par ailleurs ajouté que le Maroc considère que le statut de Jérusalem doit être préservé et que la décision finale doit faire l'objet de discussions entre les parties conformément à la légalité internationale. Il a réitéré dans ce sens son soutien constant à la cause palestinienne, « en vue de parvenir à une solution équitable et définitive à cette question qui puisse rendre justice à nos frères palestiniens ».