Décidément, les opérateurs touristiques, particulièrement hôteliers, ne veulent pas se laisser faire. Alors que l'industrie connaît une période assez délicate, avec notamment l'avènement du mois de ramadan qui a coïncidé avec la haute saison et a impacté les revenus des opérateurs, les idées ne manquent plus pour tirer profit de n'importe quelle occasion qui se profile. Aujourd'hui, alors que le commun des Marocains achève ses préparatifs pour le sacrifice de l'Aïd Al Adha, les opérateurs hôteliers eux, cravachent pour commercialiser leurs produits. L'habitude qui est en train de s'ancrer dans le milieu tend, bien évidement, vers les promotions dédiées à l'Aïd. Si jusque-là cette démarche concernait plus les opérateurs des villes de Marrakech et Agadir, aujourd'hui, elle s'étend à tous les recoins du royaume. Entre simple réduction de tarif, pouvant toutefois atteindre jusqu'à -50%, ou conception d'offres packagées pour une clientèle familiale... on en voit de toutes les couleurs. La majorité des unités hôtelières vont jusqu'à étendre la validité de cette promotion au 30 novembre prochain. Et il serait une erreur que de croire que passer l'Aïd dans un hôtel est une rupture totale avec les traditions de cette journée spéciale. Les opérateurs mettent, en effet, en avant, leurs offres permettant au client de bénéficier d'une matinée sous les rythmes «du mouton» accompagnant cela avec une offre gastronomique digne d'une fête à la traditionnelle. Ceci dit, si les offres promotionnelles diffèrent d'un établissement à l'autre, il n'en est pas de même pour la clientèle cible. Ces offres spéciales Aïd visent, en effet, exclusivement les clients nationaux et ne concernent pas les touristes étrangers. Et pour cause, «un changement de mœurs s'est opéré ces dernières années et beaucoup de Marocains préfèrent passer la période de l'Aïd en vacances», lance un professionnel. Les opérateurs hôteliers du royaume tentent donc de concurrencer certaines destinations touristiques étrangères très prisées par les Marocains dans ce genre d'occasion, et ce, via l'encouragement d'un tourisme interne. Ceci est d'autant plus opportun cette année vu que la fête tombe en milieu de semaine avec la possibilité de prolonger le congé à 5 jours. Cependant, la réussite de cette stratégie marketing accompagnant la période des fêtes religieuses dépend surtout de la structure de l'unité hôtelière. En effet, le constat auprès des opérateurs est que les unités organisées en clubs de vacances offrant plusieurs activités ou incluant le «all inclusive» sont mieux loties que les structures plus traditionnelles.