La valse des stratégies sectorielles n'est pas prête de s'estomper. Aujourd'hui, c'est au tour du secteur des foires et salons d'attirer l'attention des pouvoirs publics afin de le doter de sa propre stratégie de développement. Cela intervient quelques jours après une déclaration d'Aziz Alami Gouraifti, directeur général de l'Office des foires et expositions de Casablanca (OFEC), qui avait exprimé son ambition de faire du Maroc un hub des salons professionnels. Il a précisé que des partenariats avec des organisateurs étrangers sont en cours de finalisation, dans le but de professionnaliser le secteur des foires et Salons, et le hisser à un rang lui permettant de mieux remplir son rôle d'accompagnateur des secteurs phares du royaume. Aujourd'hui, c'est le ministère du Commerce extérieur qui y met du sien en lançant la réflexion autour de la mise en place d'une stratégie sectorielle dans les six prochains mois. De sources ministérielles, il s'avère que le besoin de développer une stratégie propre découle principalement des opportunités de création de concepts de foires et salons qui résultent de chacune des autres stratégies sectorielles sur lesquelles le Maroc est engagé. C'est dire que le secteur des foires et salons est voué, aujourd'hui, à accompagner les autres secteurs économiques. Plateforme régionale Concrètement, la stratégie à mettre en place vise à faire du Maroc une plateforme commerciale à l'échelle régionale, africaine et méditerranéenne liant l'Europe, les Etats-Unis d'Amérique, et le monde arabe. Au-delà d'ériger le Maroc comme hub régional, le département d'Abdellatif Maâzouz souhaite également, à travers cette stratégie, organiser le secteur en définissant le cadre juridique et réglementaire nécessaire à son développement et positionner l'Ofec en tant qu'acteur de référence internationale. Pour ce faire, le ministère compte, d'abord, passer au peigne fin le secteur, via notamment une étude systémique qui tiendra compte des divers intervenants. Aussi, est-il question d'effectuer des benchmarks de la législation et de la réglementation des foires et salons de plusieurs pays, notamment la France, l'Angleterre, Dubaï, la Turquie, l'Espagne et l'Allemagne afin de dégager les dispositions transposables dans le nouveau cadre juridique à mettre en place. L'Ofec, porte-parole Il est clair qu'une refonte du secteur ne peut se faire sans accorder une attention particulière à l'Ofec. L'Office devrait connaître une réelle mutation à même de lui permettre de se positionner en qualité d'acteur de référence du secteur. Telle est effectivement la prospective du ministère du Commerce extérieur. Pour ce faire, un audit sera programmé afin d'analyser l'adéquation entre les missions actuelles de l'Ofec avec les textes réglementaires régissant sa création, ainsi qu'une étude approfondie de sa situation financière et l'évaluation de son potentiel de croissance à moyen et long terme. Pour rappel, l'Ofec est un établissement public à caractère commercial doté d'une autonomie financière, mais sous la tutelle administrative du ministère du Commerce extérieur.