La tutelle dégage ainsi ses priorités nationales qui, au final, semblent bien prometteuses... du moins aux yeux du World Travel & Tourism Council (WTTC). L'organisme international vient en effet de conforter les perspectives de redécollage complet du secteur touristique national, prenant ainsi à contre-pied le scepticisme conjoncturel qui caractérise la position des professionnels jusque là. Dans son dernier rapport sur les perspectives du secteur touristique à l'échelle mondiale, le Maroc ferait la 12e meilleure progression au niveau de la contribution du tourisme au PIB national, sur les 181 pays recensés, au titre de l'année en cours. Cela amène à dire que les pronostics du WTTC classent le Maroc parmi les rares pays à pouvoir tirer leur épingle du jeu, en ce qui concerne le secteur touristique, dans un contexte mondial pour le moins difficile. Ainsi, la contribution directe des recettes de voyage et du tourisme au PIB marocain qui s'était fixée à 71 ,8 MMDH en 2011 est appelée à croître den 2012 de près de 8,3%. Ceci reflète principalement l'activité économique générée par les industries telles que les hôtels, agences de voyage, compagnies aériennes et autres services de transport de passagers, mais comprend aussi les activités des industries de la restauration et des loisirs, directement pris en charge par les touristes. Mieux, la contribution totale du secteur des voyages et du tourisme qui s'est fixée l'année dernière à plus de 152,5 MMDH devrait croître 7,7% pour l'année en cours. Perspectives Le rapport élargit son pronostic favorable à l'investissement dans le secteur et surtout à l'impact sur l'emploi. Ainsi, le secteur du tourisme au Maroc emploie un peu moins de 1.800.000 personnes à fin 2011, soit 16,9% de l'emploi total, et serait appelé à créer 5,9% d'emplois en plus en 2012. Cela comprend l'emploi par les hôtels, agences de voyages, compagnies aériennes et autres services de transport de passagers. Il comprend aussi les emplois créés au niveau de la restauration et du divertissement directement pris en charge par les touristes. Aussi, le secteur devrait employer au terme de l'année 2012 plus de 1.800.000 personnes, soit près de 17,5% du total des emplois. Quant à l'investissement dans le secteur, la progression devrait y être encore plus importante, de près de 9,6% en 2012, là ou elle s'était établie à 25,2 MMDH en 2011. Cela devrait rapprocher le niveau des investissements dans le secteur touristique marocain du pic atteint en 2008. Gros contributeur Le World Travel & Tourism Council est donc on ne peut plus optimiste pour le secteur touristique marocain, qu'il classe au 45e rang en taille et au 32e en termes relatifs à la contribution au PIB. Le conseil s'attarde d'ailleurs pour expliquer l'impact de ce secteur sur l'économie. Il faut dire que le WTTC se détache de la définition de l'impact du secteur adoptée par l'ONU. «Le secteur voyages et tourisme est une activité économique importante dans la plupart des pays à travers le monde. Il a un impact direct important sur la situation économique, mais aussi d'importantes incidences indirectes et induites», explique-t-on dans le rapport. Au registre de l'impact indirect, le WTTC recense surtout ce qui a trait à l'investissement et à l'emploi. Quant à l'impact induit, il recouvre toutes les activités connexes, notamment la restauration, le divertissement, l'hébergement, ainsi que le commerce de manière générale. De fait donc, cette approche est plus exhaustive, même si l'on doit raisonnablement relativiser ses résultats, au vu de la difficulté de recueillir les données de manière complète. Consulter le rapport du WTTC