C'est dans une ambiance à la fois euphorique et tendue qu'a eu lieu la conférence de presse du lancement du feuilleton arabe «Ruby». La capitale libanaise Beyrouth a été choisie pour accueillir cette conférence de presse marquée par la présence de journalistes de presque tous les pays arabes. Produit par le groupe MBC, ce feuilleton de 90 épisodes, diffusé à partir de demain samedi sur MBC4, s'inspire d'une telenovela mexicaine, portant le même nom, «Ruby». C'est d'ailleurs l'un des éléments qui a provoqué le plus de réactions lors de ladite conférence de presse. «La question est tout à fait légitime. Toutefois, nous tenons à préciser que l'histoire a été revue et que le scénario a été complètement réécrit pour que la production soit adaptée à l'environnement de nos sociétés arabes», a souligné le directeur marketing et porte-parole du groupe MBC, Mazen Hayek. C'est le producteur du feuilleton, le Syrien Adeen Keir, entouré de Mazen Hayek et de la célèbre écrivaine et scénariste libanaise Claudia Marshalian qui se sont occupées de l'arabisation du feuilleton. Co-produit par le syrien Adib Kheer, réalisé par Rami Hana et interprété par une pléiade d'acteurs libanais, syriens et égyptiens, «Ruby» ambitionne de mettre en place dans la région arabe, un nouveau style de production. «Après le succès des feuilletons turcs, mexicains ou encore brésiliens auprès du téléspectateur arabe, on s'est dit que produire un feuilleton de chez nous avec autant d'épisodes ne pourrait que plaire. D'autant plus qu'on a pris tout notre temps pour réaliser cette production», explique Adib Kheer. En effet, des ateliers de discussions entre la scénariste, le réalisateur et les producteurs ont été organisés durant deux ans, avant que l'on ne commence le tournage. Un feuilleton pour tous les Arabes ! Destiné à la famille arabe, le feuilleton tourné en Egypte et au Liban, raconte l'histoire d'une jeune femme, Ruby (Cyrine Abdel Nour) issue d'une famille modeste, et qui tente par tous les moyens d'améliorer sa situation. À travers les 90 épisodes de la série, le téléspectateur découvrira des personnages différents qui, chacun de leur côté contribueront au développement de l'intrigue. «Il y a beaucoup de suspense... c'est le principe même de la telenovela», affirme Claudia Marshalian. En réunissant nombre de stars dans la même production notamment la Libanaise Cyrine Abdel Nour, le Syrien Maxime Khalil et l'Egyptien Amir Karara, les producteurs garantissent d'ores et déjà un succès dans les pays du Golfe et ceux du Moyen-Orient. Quant aux pays du Maghreb, Mazen Hayek qui a affirmé que les taux d'audience des chaînes MBC dans cette région sont trop élevés, est persuadé que Ruby sera bien accueillie par les téléspectateurs maghrébins. «Lors de la préparation de cette production artistique, nous nous sommes engagés à ce que tous les spectateurs arabes s'y retrouvent, qu'ils soient marocains, libanais, jordaniens ou saoudiens», ajoute-il. Aujourd'hui MBC qui continue tout de même à diffuser des feuilletons turcs ou encore mexicains, mise sur «Ruby» pour conquérir de nouveaux téléspectateurs plutôt intéressés par tout ce qui est local. La chaîne ne compte pas s'arrêter là, un éventuel succès de la série ne pourrait que l'encourager à produire d'autres telenovelas, inspirées peut-être du quotidien maghrébin puisque Claudia Marshalian, qui a redoré le blason de la production télévisuelle libanaise, n'a pas caché son intérêt d'écrire un scénario sur le Maroc. fatima-ezzahra saâdane (dncs beyrouth)
