Selon la dernière édition de l'étude «Les femmes, l'entreprise et le droit», le Maroc arrive en tête des pays de la région MENA. Avec son score de 75,6 points, le royaume s'aligne sur la moyenne mondiale (75,2 points), devançant l'Arabie saoudite (70,6 points) et la Tunisie (70 points). Selon l'étude qui évalue l'impact des lois et réglementations sur les perspectives économiques des femmes à l'échelle mondiale, la région MENA affiche le plus mauvais score mondial (46,6 points). Le Maroc a réalisé de nombreuses avancées en matière d'émancipation économique des femmes. C'est ce qui ressort de la nouvelle étude réalisée par la Banque mondiale intitulée «Les femmes, l'entreprise et le droit», qui évalue l'impact des lois et réglementations sur les perspectives économiques des femmes à l'échelle mondiale. L'édition 2020 rassemble l'ensemble des réformes engagées entre juin 2017 et septembre 2019 dans 190 économies (depuis 2017, 40 économies ont adopté 62 réformes améliorant l'égalité des sexes). Il en ressort un indice qui couvre huit domaines structurés autour des interactions des femmes avec le droit économique tout au long de leur carrière: la Mobilité, l'Accès à l'emploi, la Rémunération, le Mariage, la Maternité, l'Entrepreneuriat, les Actifs et la Retraite. Le score mondial moyen est de 75,2 points. En d'autres termes, les femmes ne disposent que de trois quarts des droits légaux accordés aux hommes. Avec ses 75,6 points, le Maroc arrive à se distinguer dans la région affichant le plus faible score (46,6 points). Mention spéciale pour l'Afrique subsaharienne qui enregistre un score moyen de 69,9 points. Le Maroc a réussi à améliorer son classement de plus de 2 points (73,13 points) en un an, et ce en raison de la promulgation d'une législation protégeant les femmes contre la violence domestique. Il devance ainsi l'Arabie saoudite (70,6 points) et la Tunisie (70 points). Dans le détail, le royaume a obtenu le score maximal de 100 points pour trois indicateurs: Déplacements, Accès à l'emploi et Gestion d'entreprise, signifiant qu'aucune contrainte juridique n'existe dans ces domaines, selon l'institution financière mondiale. Il obtient un score de 80 points pour l'indicateur Maternité, 75 dans celui des Prestations de retraite, 60 pour le Mariage, 50 pour la Rémunération et 40 pour la Gestion d'actifs. À l'échelle mondiale, les réformes les plus populaires ont concerné la Maternité avec 16 économies qui ont adopté des changements positifs dans ce domaine. Parmi ces réformes figuraient la prolongation du congé de maternité payé accessible aux mères, l'introduction d'un congé de paternité rémunéré et l'interdiction de licencier des employées pendant leur grossesse. Si la région MENA affiche des progrès considérables, elle demeure aussi celle qui présente le meilleur potentiel d'amélioration. Sept économies de la région ont promulgué 20 réformes, soit le tiers des réformes mondiales. Globalement, d'importants progrès ont été accomplis au cours de la décennie écoulée. Il y a dix ans, l'indice mondial moyen était de 70,06 points. Depuis, 131 économies ont réformé 274 lois et règlements afin d'accroître l'égalité des sexes dans les domaines mesurés par l'indice.