Le nouveau bilan de l'attentat perpétré ce samedi a fait état de plus de 70 morts, les autorités annonçaient une vingtaine de victimes ce matin. Mogadiscio, théâtre samedi d'une attaque meurtrière à la voiture piégée, est régulièrement la cible d'attentats des islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, depuis qu'ils ont été chassés de la capitale somalienne en août 2011. "Le nombre de victimes que nous avons confirmé est de 76 morts et 70 blessés. Il pourrait être encore supérieur", a déclaré à le directeur du service privé d'ambulances Aamin Ambulance, Abdukadir Abdirahman Haji. Un responsable policier, Ibrahim Mohamed, a qualifié de "dévastatrice" l'explosion qui s'est produite dans une zone où la circulation est très dense en raison d'un poste de sécurité et d'un centre des impôts. Le maire de Mogadiscio, Omar Mohamud Mohamed, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'on ignorait encore le nombre précis de morts mais que celui des blessés se situait autour des 90. "Nous confirmerons plus tard le nombre exact de morts mais il sera important. La plupart des morts sont des étudiants innocents et d'autres civils", a-t-il dit. Un précédent bilan a fait état de 20 morts. L'attentat, qui n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, survient dans un contexte marqué par de multiples actions meurtrières des insurgés shebab affiliés à Al-Qaïda. Ces insurgés ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom). Chassés de Mogadiscio en 2011, ils ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils. L'attentat le plus meurtrier de l'histoire de la Somalie s'est produit en octobre 2017 où 512 personnes ont été tuées et quelque 295 blessées par l'explosion d'un camion piégé à Mogadiscio.