La cérémonie d'ouverture du festival a été marquée par la remise du prix international «Mémoire pour la démocratie et la paix», décerné à l'ancien président colombien Juan Manuel Santos, lauréat du prix Nobel de la paix 2016, pour sa contribution à la paix et à la réconciliation dans son pays. La 8ème édition du Festival international de cinéma et mémoire commune s'est ouverte, lundi soir à Nador, en présence d'un panel d'artistes et de personnalités du monde de l'art, de la culture et des médias. "La mémoire de l'avenir : comment le cinéma peut promouvoir les processus de la réconciliation et la culture de la paix'' est le thème retenu cette année pour cette manifestation cinématographique organisée par le Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix. A cette occasion, des hommages ont été rendus à des figures marocaines de l'art et de la culture comme le réalisateur Ahmed Boulane, l'écrivain et penseur Mohamed Boudhan, le producteur Abderrahim Harbal, et la photographe Zoulikha Asbdoun. Cette année, des cinéastes du monde entier ont été invités à participer aux compétitions et débattre des différentes expériences afin de promouvoir la culture de la réconciliation et de la paix. L'objectif du FICMEC-Nador est de créer un espace de débats pour promouvoir la culture de la paix, de tolérance, d'équité et de respect des droits de l'homme. La présente édition a pour objectif d'approfondir le débat à travers des œuvres documentaires sur les diverses approches de la réconciliation et les expériences de la justice transitionnelle mises en œuvres par des Etats. A cet effet, le président du festival et président du Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix réformes, Abdeslam Bouteyeb a souligné que le Maroc a connu un processus de réconciliation remarquable, mettant en avant les réformes initiées sous l'impulsion du roi Mohammed VI pour l'ancrage la culture des droits de l'Homme et la consolidation des acquis démocratiques du pays. A. Bouteyeb a par ailleurs relevé le rôle que peut jouer le cinéma dans la promotion des expériences de la réconciliation et la culture de la paix. Une dizaine de longs-métrages sont en tête pour décrocher les prix du festival, en l'occurrence le Grand prix MarChica, celui du meilleur scénario, du meilleur rôle féminin et de la meilleure interprétation masculine. Plusieurs autres œuvres sont en compétition dans la catégorie des court-métrages et film documentaire. Une conférence internationale sur le thème ''Cinéma, droits de l'Homme et les questions controversées'', une table-ronde sur ''la production cinématographique au Maroc et la question des droits de l'Homme'', un master class axé sur ‘'le cinéma et la réconciliation'', auront lieu en plus d'ateliers de formations aux métiers du cinéma et une exposition artistique autour du thème de cette édition.