Ces conventions visent, entre autres, à développer les investissements, renforcer les capacités, faciliter l'accès à l'agriculture digitale, augmenter les revenus des petits agriculteurs, etc... En marge de la 2e Conférence ministérielle annuelle de l'Initiative africaine d'adaptation aux changements climatiques (Initiative AAA), organisée les 4 et 5 novembre à l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Benguérir, le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, a signé, en sa qualité de président de la Fondation pour l'Adaptation de l'Agriculture Africaine aux changements climatiques (Fondation AAA) plusieurs accords avec ses partenaires, en l'occurrence la FAO, la Banque Africaine de Développement (BAD) et l'Alliance for a Green Revolution in Africa (AGRA). L'agriculteur au cœur des priorités C'est ainsi qu'un accord a été paraphé avec la FAO dans le but de développer des plans d'investissements agricoles résilients au changement climatique en Afrique et de renforcer les capacités des décideurs africains, au niveau central et local, en matière d'identification, de développement et de mise en œuvre de stratégies d'adaptation au changement climatique. Cet accord contribuera notamment à développer des outils au profit des agriculteurs en vue de leur faciliter l'accès à l'agriculture digitale climato-intelligente et à la collecte de données pour l'analyse, la gestion et l'aide à la prise de décision. Il ambitionne également de développer des mécanismes de financement, en l'occurrence des programmes de coopération Sud-Sud et triangulaire et prévoit la réalisation de sessions de formation sur l'agriculture climato-intelligente et sur l'accès aux financements verts, au profit des acteurs étatiques et non étatiques. Pour une agriculture climato-intelligente Un autre accord a été signé avec la Banque Africaine de Développement (BAD). Son objectif est d'améliorer la productivité et l'adaptation au changement climatique et d'augmenter la résilience de l'agriculture africaine au changement climatique. Pour ce faire, l'accord porte sur la mobilisation de ressources, l'assistance technique, le développement de projets et le renforcement des capacités ainsi que l'appui à la Fondation Initiative AAA pour élaborer des plans d'investissements pour une agriculture climato-intelligente sur la période 2020-2025. S'adapter aux changements climatiques Le président de la Fondation AAA a également signé un accord avec l'AGRA (Alliance for a Green Revolution in Africa) dans le but d'offrir l'aide nécessaire aux pays africains pour mettre en œuvre leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et leurs plans d'adaptation nationaux. L'objectif étant de favoriser l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques, de garantir la sécurité alimentaire et d'augmenter les revenus des petits exploitants agricoles en Afrique. Promotion de la recherche Enfin, la Fondation s'est alliée à l'UM6P, au Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA), au Centre international d'amélioration du maïs et du blé (CIMMYT) et à l'Institut national de recherche agricole (INRA) pour l'élaboration d'un programme de recherche qui permettra d'éviter aux petits agriculteurs africains de subir les effets du changement climatique. La démarche consistera à générer des connaissances sur la fertilité des sols pour la gestion durable des terres en Afrique. Et les résultats de ce projet serviront à formuler de meilleures recommandations d'engrais à l'intention des agriculteurs africains et à tester et promouvoir l'agriculture de conservation dans le continent. Rappelons que ces accords ont été signés lors de la journée de clôture des travaux de la 2e Conférence ministérielle annuelle de l'Initiative africaine d'adaptation aux changements climatiques, tenue à l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Benguérir. L'événement de haut niveau, organisé en partenariat avec l'UM6P et le groupe OCP, a réuni 28 délégations étrangères, dont 24 ministres africains, des représentants de gouvernements africains, d'institutions financières internationales telles que la Banque mondiale (BM), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Banque Africaine de Développement (BAD), des donateurs, ainsi que plusieurs scientifiques de renommée internationale. Lors de la journée scientifique, organisée lundi, une cinquantaine d'experts et de scientifiques internationaux de premier plan ont débattu des problèmes de sécurité alimentaire posés par le changement climatique en Afrique.