Lors de la clôture de la 18e édition du Festival Mawazine et rythmes du monde samedi 29 juin, la star planétaire Maluma a livré un concert généreux et passionné. Celui qui a enchaîné les hits et les featuring avec les plus grands artistes mondiaux a fédéré autour de son reggaeton inspiré et autour de ses chansons entraînantes à l'image de «Corazón» ou encore «Felices los 4». Coulisses d'un concert qui restera dans les annales du plus grand festival du monde. Maluma est cette bête de scène qui chante, danse, compose, écrit, joue de la guitare tout en séduisant le monde de sa fraîcheur et de ses chansons entraînantes. Habitué des stades et des concerts aux centaines de milliers de fans en délire, il ne s'imaginait pourtant pas être aussi séduit par la foule de Mawazine. Puisqu'aussitôt sur la scène de l'OLM Souissi, la star colombienne ne peut s'empêcher d'être émue par le public marocain. «Vous êtes incroyables, merci d'être venus aussi nombreux», réussira-t-il à articuler. Un show à la façon latino Maluma ne sait pas faire les choses à moitié. Pour ses fans marocains, il avait préparé un concert en l'honneur de son dernier album «11 pm» sans oublier de faire un tour d'horizon sur les chansons que le public connaît par coeur. D'ailleurs, le public connaît même les dernières chansons par coeur et ils le lui ont prouvé. «J'aime votre pays, j'aime votre culture, je vous aime», ajoute-t-il pour remercier les fans venus en grand nombre ce soir là. Entre danses endiablées, vocalises assumées et chorégraphies étudiées, Maluma se permet même un selfi e en plein milieu de son concert quand les 200.000 festivaliers présents ont tous allumé leurs téléphones en même temps. Un spectacle d'une rare beauté. Et quand le Colombien fan de football apparaît avec le maillot du onze national avant de s'enrouler du drapeau marocain, il met Rabat dans sa poche en quelques secondes. Une belle preuve de générosité de cet artiste de 25 ans parti de rien. Un «Colombian dream» Maluma, de son vrai nom Juan Luis Londoño Arias, a vécu une enfance normale à Médellin en Colombie jusqu'à l'âge de 10 ans, quand ses parents divorcent et que son père se retrouve en faillite. C'est alors que le jeune rêveur décide de vouloir sauver sa famille, sa mère et sa soeur de la misère en achetant des paquets de bonbons devant l'école qu'il revend à l'unité à ses camarades. C'est à ce moment là que le travailleur acharné en lui est né. La rage de vivre et de vaincre l'ont ensuite suivi. Celui qui rêvait de devenir footballeur international et qui avait le talent pour choisir une carrière dans la musique à l'âge de 16 ans, improvise une séance d'enregistrement grâce à une tante dans le milieu, où il sera ensuite repéré par un producteur et par les médias. Après avoir été pointé du doigt pour son style «reggeaton» peu convaincant, Maluma dont le nom de scène est en fait les initiales des prénoms de ses parents et de sa soeur, enchaîne les tournées dans les écoles, les lycées, les anniversaires, les mariages, les évènements pour convaincre la Colombie de sa musique. C'est en juillet 2011 que Maluma signe son premier succès avec le titre Farandulera, qui lui permet de signer un contrat avec le label Sony Music Entertainment Colombia. Quelques mois après, il sort son premier album intitulé Magia en 2012 à tout juste 18 ans. Le succès commence à se faire sentir mais Maluma voit plus loin : il ne veut pas être connu en Colombie ou en Amérique latine, il vise le monde. D'albums en albums, de duos en duos, il devient un artiste incontournable et tout le monde s'arrache. Il signe des featuring avec Madonna, Shakira, Maître Gims, Marc Anthony ou encore Ricky Martin. À 25 ans, il vient de sortir son 6e album «11 pm» en l'accompagnant d'un documentaire baptisé «Lo que era, lo que soy, lo que sere» (Ce que j'étais, ce que je suis, ce que je serai) où il se dévoile complètement. Le chanteur donne la voix à sa famille et aux gens qui ont fait de lui une star.