Les indicateurs des échanges extérieurs pour le mois d'avril ont été publiés récemment par l'Office des changes. Une hausse du solde des échanges de services a été enregistrée provenant d'une hausse considérable des importations. L'Office des changes a publié les statistiques des échanges extérieurs à fin avril 2019. Ainsi les importations ont enregistré une hausse considérable. En effet, au cours des quatre premiers mois de 2019, les importations se sont établis à 7,518 MMDH, un montant plus important en valeur que celui des exportations (+4,288 MMDH). Par conséquent, le déficit commercial s'établit à -67.264 MDH à fin avril 2019 contre -64.034 MDH à fin avril 2018. À l'origine de cette accélération, l'Office des Change avance deux facteurs. Le premier réside dans la reprise des achats de biens d'équipement, qui ont enregistré une évolution de 7,2% ou 3 milliards de DH. Le second, étant moins favorable, concerne le renchérissement des achats de produits énergétiques, avec +5,5 ou 1,3 MMDH, en raison de la remontée des cours du pétrole. Les achats de demi-produits ont gardé la même tendance : +7,1% ou 2,4 MMDH. Idem pour les produits finis de consommation qui font du surplace, et des produits alimentaires qui affichent une très légère augmentation. Légère hausse de l'export Pour ce qui est des exportations, une légère accélération a été notée. En effet, au titre des quatre premiers mois de 2019, ils s'établissent à 100,372 MMDH contre 96,084 MDH pour la même période de 2018. Cette hausse fait suite à l'accroissement des exportations de la majorité des secteurs. De ce fait, Les ventes de phosphates se portent toujours bien enregistrant une hausse de 16% soit 2,2 MMDH. Elle provient de la progression des ventes d'acide phosphorique (+1,644 MMDH) et celles des engrais naturels et chimiques (+698MDH), atténuée toutefois par la baisse des ventes des phosphates (-140MDH). La part de ce secteur dans le total des exportations se situe à 15,8% contre 14,2% à fin avril 2018. Par contre, l'automobile et le textile font du surplace. Ainsi, la stabilité des exportations du secteur automobile à fin avril 2019 résulte essentiellement de la progression des ventes du câblage, qui s'établissent à 11,338 MMDH au lieu de 10,708 MMDH une année auparavant, soit +5,9%. Cette progression a été atténuée toutefois, par la baisse des ventes de la construction automobile et celles d'intérieur véhicules et sièges respectivement de 6,8% et 1%. La part de ce secteur dans le total des exportations s'élève, ainsi, à 27,1% contre 28,3% un an auparavant. Par ailleurs, l'Office des changes, explique que l'Ecosystème construction représente la part la plus importante du secteur automobile : 45,7% à fin avril 2019 en baisse de 3,5 points par rapport à la même période de l'année précédente, suivi du câblage avec 41,6% qui gagne 2,2 points par rapport à fin avril 2018. Excédent en hausse de la balance commerciale Pour sa part, la balance commerciale des échanges de services fait ressortir un excédent en hausse de 10,5% soit une hausse de 2,580 MMDH. Les importations de services enregistrent une baisse de 8,7% et s'établissent à 29,191MMDH contre 31,972 MMDH, qui est plus importante que celle des exportations qui demeurent quasiment stables. Pour ce qui est des recettes voyages, elles atteignent 22,671 MMDH à fin avril 2019 contre 22,328 MMDH à la même période de l'année précédente, soit une hausse de 1,5%. Les dépenses voyages, quant à elles, enregistrent une hausse de 679 MDH soit +13,1% s'établissant à 5,881MMDH à fin avril 2019 contre 5,202 MMDH à fin avril 2018. Compte tenu des ces variations, la balance voyage enregistre un excédent en baisse de 2% soit -336 MDH à fin avril 2019. Pour ce qui est des Investissements directs Marocains à l'étranger, au titre des quatre premiers mois de 2019, le fl ux net augmente de 1,379 MMDH s'établissant à 3,332 MMDH à fin avril 2019 contre 1,953MMDH à fin avril 2018. En effet, les dépenses des investissements à l'étranger enregistrent une hausse de 1,452 MMDH ou +56,1% enregistrant 4,039 MMDH en 2019 contre 2,587 MMDH en 2018. En parallèle, les recettes n'augmentent que de 73 MDH.