Le président du WAC, Said Naciri, a annoncé, samedi, l'intention du club de saisir la Fédération internationale de Football et le tribunal arbitral du sport (TAS) à propos du "massacre arbitral" lors de la finale-retour de la Ligue des champions d'Afrique contre l'Espérance de Tunis (EST), disputée au stade olympique de Radès en Tunisie. "C'est injuste et nous ne comptons pas garder le silence. Nous allons recourir à toutes les procédures légales y compris la saisie du TAS et de la FIFA", a-t-il déclaré au terme d'un match à l'issue duquel l'EST a été proclamée vainqueur de la Ligue des champions d'Afrique après l'interruption de la finale-retour pour des problèmes d'arbitrage. Selon Naciri, "il s'agit d'un échec pour tout le football africain". "Après ce massacre arbitral, l'Afrique est sur la sellette", dit-il. Rappelant les sanctions infligées à l'Egyptien Jihad Gricha suite à des erreurs d'arbitrage lors de la rencontre aller, il a noté que son équipe "a aussi subi une injustice grave lors du match retour disputé en deux jours, les 31 mai et 1er juin au stade olympique de Radès". Il est interdit par les réglementations en vigueur de démarrer un match alors que la VAR ne fonctionne pas, a-t-il insisté. Dans ce sens, il a fait état de "mauvaise foi", car le WAC ne s'est pas retiré du match interrompu pendant une heure trente à cause des problèmes d'arbitrage, mais a "exprimé l'opposition à reprendre le jeu après le refus de l'arbitre central de consulter la VAR suite au but égalisateur de Walid Karti à la 59ème minute, qui a été invalidé pour un supposé hors-jeu. Tout en qualifiant de "scandale" ce refus, il a ajouté que le WAC n'était pas au courant du problème de la VAR au début de la rencontre, précisant que la situation est devenue tendue après le refus de l'arbitre de consulter la VAR et de revenir sur l'action du but pour le valider. Après plusieurs minutes d'interruption, l'arbitre qui a demandé au Wydad de reprendre le match a décidé de siffler la fin du match et donner le titre aux Tunisiens, a déploré le responsable. "C'est une honte pour la Confédération africaine de Football", a-t-il regretté, se déclarant "étonné" de la manière avec laquelle la CAF a dirigé cette compétition continentale. "C'est dommage qu'une compétition reconnue par la FIFA se termine de cette façon déplorable", a indiqué pour sa part le défenseur du WAC Cheick Comara. Il a souligné qu'il s'agit d'une occasion ratée pour le football africain de se distinguer par l'organisation lors de ce genre de compétitions internationales. Abondant dans le même sens, Bassam jridi, ancien joueur de l'équipe tunisienne de football et de l'EST a qualifié de "désolants" les actes de violence et les dépassements commis envers les supporters marocains par ceux de l'Espérance de Tunis. De son côté, le Secrétaire général du WAC, Anouar Zine, a qualifié d'anormal le refus du corps arbitral de consulter la VAR pour vérifier si le but est valable, expliquant qu'après ce refus, l'équipe est restée sur la pelouse en attendant une décision de l'arbitre, laquelle décision ne tombe que le lendemain de la date légale du match, programmée initialement le 31 mai. Ce match n'a pas eu le cours normal qu'il devait avoir suite à une faute de la CAF qui n'a pas assuré le fonctionnement de la VAR, a-t-il insisté. La question de la VAR ne concerne pas seulement l'Afrique mais tout le football mondial, à savoir la FIFA qui a légiféré pour installer cette technique, a-t-il expliqué.