Alors que tous les indicateurs du secteur touristique marocain appuient une évolution efficace et croissante, avec une place au premier rang du Maroc, considéré aujourd'hui, comme première destination touristique en Afrique. L'Office national marocain du tourisme dévoile une stratégie digitale suivant le virage de l'évolution du secteur dans le monde. En novembre 2018, le Maroc a reçu 11,3 millions de touristes, soit une hausse de 8,5% par rapport à l'année précédente. Les recettes du secteur ont ainsi dépassé 70 M DH. Ces chiffres sont notamment le fruit des stratégies nationales multisectorielles, à savoir le développement des infrastructures routières, aéroportuaires, et ferroviaires, qui se joignent aux actions pertinentes de promotion et de de commercialisation du pays. L'ONMT met en avant un plan d'action qui viendra compléter ces acquis, reposant ainsi sur le chantier du digital avec la mise en oeuvre d'une stratégie qui s'appuie sur l'analyse constante des données (data et big data). Une analyse qui permettra la flexibilité et la réactivité du secteur touristique marocain avec les destinations mondiales. D'une autre part, une stratégie visant les touristes locaux et les Marocains du monde sera mise en place, pour promouvoir le tourisme interne et national. Adel El Fakir, directeur de l'ONMT, se dit "ravi des chiffres positifs de l'année 2019, qui sont très encourageant pour l'avenir du tourisme au Maroc". Le plan d'action 2019 repose sur la mise en oeuvre d'une dynamique de renouveau dans l'objectif d'aboutir à court et à moyen terme à une transformation profonde, en accélérant les chantiers en cours pour appuyer une place prononcée dans ce secteur très compétitif. Chine, un marché crucial dans le viseur Des négociations sont également en cours avec la Chine, pour l'ouverture d'une ligne directe avec le Maroc en fin d'année. Présent depuis huit ans à Pékin, l'Office déclare une augmentation du nombre des touristes chinois qui visitent le Maroc, avec 180 000 en 2018 au lieu de 15 000 en 2015. La ligne directe se fera vers Shanghaï ou Pékin, une question qui est toujours en cours d'étude. "Le challenge aujourd'hui est de se concentrer sur cette cible, pour instaurer plus de réactivité avec cette dernière", déclare Adel El Fakir. Un rapprochement qui passe par la langue, la gastronomie, mais aussi la mise en place d'un système de paiement qui rejoint les habitudes de consommation des Chinois. Ainsi le développement du paiement mobile rentre dans le cadre de cette stratégie globale.