La couture traditionnelle marocaine étaitsous les feux des projecteurs du 13 au 15 janvier pour la 3e édition de Fashion Days 2012 à Marrakech. L'édition a été réussie à tous les niveaux de par la qualité des participants, si on tient compte du fait que cette nouvelle aventure a été parrainée par Xavier Guerrand Hermès et Miss France 2012, Delphine Wespiser. C'est dire que tous les ingrédients ont été réunis pour que cet événement puisse remplir les missions pour lesquelles il a été conçu, à savoir favoriser le dialogue et la coopération dans le secteur de la couture et réaliser un travail de synthèse des efforts entrepris par les professionnels de la couture, les créateurs de mode en Méditerranée et au-delà, tout en favorisant les nouveaux talents. Il s'agit d'une occasion inédite pour des talents issus de différents horizons d'échanger, afin d'offrir au public leur vision de la mode, impliquant aux côtés des jeunes talents, des créateurs de notoriété internationale, représentant les différentes expressions artistiques de leurs pays et une inspiration sans frontières. Pour le plaisir des passionnés de la mode et de la couture, et sur le thème «Maroc, source de paix et de tolérance», la Fédération de la couture traditionnelle marocaine a concocté une programmation éclectique associant à la fois, innovation, luxe et raffinement, avec entre autres, des défilés où ont été présentées sur le podium les créations de vingt stylistes, dans une ambiance festive assurant élégance, justesse des coupes, luxuriance des matériaux et fantaisie, pour un enchantement des sens et des goûts. Les hommages n'ont pas été exclus du menu de cette nouvelle édition et pour preuve : la soirée du samedi 14 janvier a mis à l'honneur les héros et les amis de la mode. Il s'agit des hommages «Influence», «Etincelle », «Authenticité», «Signature», «Ambassadeur» et «Inspiration», qui ont été attribués à des personnes qui ont beaucoup fait pour le développement de la mode. Najia Abadi, présidente de la Fédération de la couture traditionnelle marocaine, estime que la création de «Fashion Days» répond à un besoin d'encourager les jeunes créateurs à persévérer dans cette voie. Elle n'a pas caché son souhait que d'autres efforts viennent se joindre aux siens et à ceux de ses collaborateurs pour permettre à ce rendez-vous annuel de s'ouvrir, enfin, à l'international. Selon cette professionnelle, le Maroc dispose d'un potentiel considérable pour créer sa propre mode et il faut laisser la liberté aux stylistes de s'exprimer, partant de l'idée que la mode est un mode d'expression libre qui doit être accessible à tous. Fadilah Berrada est du même avis. Pour cette artiste de la mode féminine au Maroc, les Fashion Days sont une plateforme incontournable pour promouvoir les jeunes talents, les aider à percer dans le monde professionnel et à contribuer à la préservation du patrimoine national. Karim Tassi, jeune créateur, estime que le secteur de la mode et de la haute couture est en train de se structurer au Maroc, bien qu'il manque de synergies et surtout de moyens pour faire rencontrer créateurs, stylistes, financiers et journalistes. C'est dans l'optique de mettre en avant ce secteur et de le promouvoir que les «Fashion Days» ont été conçus. Quant au volet social, une vente aux enchères de créations artistiques a été organisée dans le cadre de cette nouvelle édition et les organisateurs ont promis de verser les recettes générées au profit du Village SOS Enfants Maroc.