Le 5 décembre, la Commission européenne (CE) a publié un plan "visant à renforcer le rôle mondial de l'euro". "Malgré leur position de gros acheteurs et de grands producteurs, les entreprises européennes continuent de négocier en dollars américains sur des marchés stratégiques, souvent même entre elles. Cela les expose à des risques de change et à des risques politiques, tels que des décisions unilatérales affectant directement le dollar." les transactions libellées en devises ", indique les membres de la Commission européenne appelant les Etats membres" à promouvoir une utilisation plus large de l'euro dans les secteurs stratégiques ", y compris le secteur pétrolier et gazier, les matières premières, les produits agroalimentaires et le secteur des transports et de l'industrie. Selon le communiqué de presse, l'euro reste la "deuxième monnaie internationale en importance" avec "environ 340 millions de citoyens européens utilisant [des] billets et pièces en euros chaque jour dans les 19 Etats membres de la zone euro". Pendant ce temps, les menaces de Washington d'imposer des sanctions au secteur énergétique russe en vertu de la loi de 2017 sur la lutte contre les adversaires américains par des sanctions (CAATSA) suscitent de nouvelles inquiétudes parmi les Etats européens. Berlin continue de paver la voie à la tentative russo-européenne de Nord Stream 2 malgré la colère de l'administration Trump. Pour sa part, Paris n'est pas intéressé par l'imposition de restrictions à Yamal LNG de Novatek, car le géant français de l'énergie, Total, détient 20% du projet. La politique étrangère affirmée de Trump a incité les dirigeants européens à élaborer un plan visant à créer une alternative à la SWIFT (Société pour la télécommunication financière interbancaire mondiale) afin de contourner les sanctions imposées par les Etats-Unis.