Le projet de loi 44.18 relatif au service militaire vise à consolider le sentiment d'appartenance à la patrie dans le cadre d'une corrélation entre droits et devoirs de citoyenneté et à promouvoir l'esprit de sacrifice et d'abnégation, a souligné le ministre délégué chargé de l'Administration de la défense nationale, Abdellatif Loudyi. Présentant le projet de loi devant la Commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme à la Chambre des représentants, Loudyi a indiqué que ce texte va ouvrir la voie aux jeunes pour s'intégrer dans la vie professionnelle et sociale, en permettant aux appelés de bénéficier d'une formation militaire et leur inculquer la culture militaire fondée sur la discipline et le courage, l'engagement et la responsabilité. Le service militaire sera ainsi un apport indéniable en termes d'encadrement, de qualification et de renforcement des compétences des jeunes, clé de voûte pour préparer tout un chacun à une insertion réussie dans la vie socio-professionnelle. Ce projet vise aussi à «faire connaître les rôles essentiels assumés par les Forces armées royales (FAR) dans la défense de la patrie lors des opérations de maintien de la paix et de la sécurité internationales ainsi que dans la lutte contre les défis et les dangers liés au terrorisme, à la migration clandestine et au crime organisé, outre les opérations de sauvetage et d'assistance humanitaire au profit des populations dans les régions éloignées et sinistrées», a-t-il ajouté. Le service militaire constitue, selon le ministre délégué, un devoir national et une étape fondamentale dans la vie de tout citoyen ainsi qu'une mesure adoptée par de nombreux pays afin d'ancrer chez les jeunes générations les valeurs de civisme, de patriotisme et d'attachement à leur identité nationale dans le cadre d'une corrélation étroite entre les droits et les devoirs. Après avoir exposé les dispositions de ce texte de loi, Loudyi a relevé qu'il s'agit d'instaurer le service militaire obligatoire pour les citoyens âgés de 19 à 25 ans pendant une période de 12 mois, alors que les personnes ayant plus de 25 ans, qui ont bénéficié de dispense ou d'exemption, peuvent être convoquées pour effectuer le service militaire jusqu'à l'âge de 40 ans, en cas de cessation du motif de dispense. Les personnes qui, pour quelques motifs que ce soit, n'ont pas accompli leur service militaire peuvent être mobilisées lorsque les circonstances l'exigent, a-t-il poursuivi. Le ministre a d'autre part noté que des exemptions provisoires ou définitives peuvent être accordées pour certains motifs, dont l'inaptitude physique ou de santé, la prise en charge familiale ou la poursuite d'études, ajoutant que «ce projet de loi permet aussi aux appelés de bénéficier d'une solde et d'indemnités exonérées de tout prélèvement fiscal». Il a à cet égard souligné que le rétablissement du service militaire a pour objectif de «renforcer la cohésion sociale, d'ouvrir aux appelés la voie de l'intégration dans la vie professionnelle et sociale et de mettre en place une force de réservistes à laquelle on pourra faire appel le cas échéant pour contribuer à la défense de la patrie, à la lutte contre les risques sécuritaires et les catastrophes naturelles».