L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies (ONU) et ONU Femmes appellent à mettre fin aux tests de virginité dans plusieurs pays où cette pratique est monnaie courante, notamment au Maroc, au Brésil, en Turquie, etc... Dans un communiqué récemment publié, les trois organisations estiment que cette épreuve constitue une violation de plusieurs droits de l'homme en renforçant les notions stéréotypées de la sexualité féminine et de l'inégalité de genre. En cas de viol, l'examen peut être ‘‘douloureux, humiliant et traumatisant'' et peut ainsi provoquer de nouvelles douleurs et reproduire l'acte de violence sexuelle de départ, les amenant à revivre le traumatisme dont elles ont été victimes. « De nombreuses femmes souffrent des conséquences physiques, psychologiques et sociales de cette pratique : anxiété, dépression ou encore stress post-traumatique. Dans des cas extrêmes, des femmes ou des filles tentent de se suicider ou sont tuées au nom de l'honneur ». Les trois ONG considèrent ainsi cette pratique contraire à l'éthique de la part d'un médecin ou d'un autre fournisseur de soins de santé. « Ce test aux conséquences dommageables et médicalement inutile constitue une violation de plusieurs droits fondamentaux et normes éthiques, notamment le principe fondamental en médecine de «ne pas nuire». L'OMS recommande de ne l'effectuer en aucune circonstance. Pour éliminer cette pratique, les trois organisations invitent les gouvernements les professionnels de la santé et les communautés à agir. «Les professionnels de la santé peuvent être d'excellents agents de changement. Avec le soutien des systèmes de santé et des gouvernements, ils peuvent reconnaître que les «tests de virginité» n'ont aucune base médicale ou clinique, refuser d'appliquer cette pratique néfaste et éduquer le public à ce sujet », selon la princesse Nothema Simelela, sous-directrice générale chargée de la santé de la famille, des femmes, des enfants et des adolescents, à l'OMS.