Battre le pavé pour se faire entendre, c'est le choix qu'ont fait les militants du Réseau éducation sans frontière (RESF), de l'organisation Timmy (pour «Team mineurs») et de Paris d'Exil se sont réunis hier, vendredi 7 septembre, dès 10 heures, pour revendiquer la scolarisation de tous les jeunes migrants de la capitale, indique Libération relayé par Yabiladi. Selon les entités associatives, tous les adolescents de la capitale française ne seraient pas scolarisés. Il est indéniable que les jeunes migrants reconnus par l'Aide sociale à l'enfance (ASE) sont bien inscrits à l'école, sauf que ce n'est pas le cas de la minorité qui n'est pour l'heure toujours pas reconnue. En effet, le rectorat opposerait un refus de passer les tests de niveau à cette minorité. Ceci est contraire à l'article 28 de la Convention internationale relative aux droits de l'enfant qui énonce que «tout mineur a droit à l'accès à l'éducation». En France en l'occurrence, un migrant mineur, s'il se trouve sans famille sur le territoire, relève du droit des enfants et non du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda), rapporte la même source. «C'est une vieille discussion. On a scolarisé et on continuera à scolariser tous les mineurs à Paris», explique le rectorat de Paris, académie dans laquelle plus ou moins 430 mineurs isolés sont scolarisés chaque année. Et d'ajouter : «Aux associations, on dit : donnez-nous la liste des mineurs non scolarisés. Si un mineur non accompagné n'est pas scolarisé, il le sera». La reconnaissance de la minorité semble être l'enjeu au cœur de cette problématique : le rectorat ne peut se substituer à l'ASE :«Ce n'est ni notre compétence ni notre capacité. Si l'ASE dit que quelqu'un n'est pas mineur, et que nous on dit que si, on se retrouve dans une situation absurde.»