Il était l'invité du Club de L'Economiste vendredi dernier et le quotidien économique lui consacre dans son numéro du jour, 6 pages. Il, c'est Saâdeddine El Othmani. Ayant évoqué plusieurs thématiques au siège d'Eco-Médias lors des traditionnelles questions-réponses, il n'a pas hésité à revenir sur le limogeage de Boussaid. En effet, le chef de gouvernement a présenté ce limogeage comme un avertissement «aux différents responsables», explique l'Economiste. Et El Othmani de préciser : «Personne n'est au-dessus de la loi». Quant aux spéculations autour d'une éventuelle traduction en justice, le chef de gouvernement souligne : «Quand il s'agit d'une faute professionnelle banale, le limogeage est suffisant. Même pour les fautes professionnelles graves, il y a une série de sanctions possibles». L'échange s'est poursuivi sur ce volet en évoquant une nomination d'un nouveau ministre des Finances effective à partir de la rentrée. En effet, le remplacement du ministre sortant ne fait pas partie des priorités. Les prérogatives sont à la préparation du projet de loi de finances 2019. Un projet qui sera mené sous la houlette d'Abdelkader Amara, ministre des Finances par intérim, et ce, malgré qu'il n'ait pas une formation en économie ou en finances. Cela dit, El Othmani confirme que «son expérience en tant que ministre, parlementaire et membre de la Commission des finances de la Chambre des représentants lui permettront de bien s'acquitter de cette mission». D'ailleurs en ce qui concerne Amara, sa nomination (provisoire) est désormais officielle. D'après le Bulletin officiel, Boussaid a été démis de ses fonctions en date du jeudi 2 août et c'est dans la foulée qu'Abdelkader Amara, ministre de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l'eau a été nommé ministre par intérim. La prise de ses fonctions est dorénavant effective.