Des milliers de membres de la jeunesse du Parti de la justice et du développement (JJD) ont accueilli avec des roses et des chants de la chabiba, l'ex-secrétaire général du parti de la lampe, Abdelillah Benkirane, lundi 6 août, lors de du 14e congrès du JJD qui se tient à Casablanca du 1er au 8 août. «Nous accueillons un homme exceptionnel et un dirigeant qui possède des caractéristiques spéciales et qui a su marquer de son empreinte le champ politique marocain. C'est un honneur pour nous, jeunesse du parti, d'accueillir Abdelillah Benkirane, pour apprendre de son expérience et son savoir-faire politique», a annoncé Mohamed Amekraz, lors de son mot d'ouverture. Lors d'une allocution prononcée à cette occasion, Abdelilah Benkirane a rappelé aux jeunes du parti les piliers sur lesquels fut fondé le PJD, notamment la volonté de réformer le pays, celle de dévoiler ses dysfonctionnements et d'œuvrer à leur dépassement, et surtout l'attachement du parti à la monarchie constitutionnelle. Ce dernier point a constitué pour l'ex-secrétaire général du parti de la lampe, une brèche pour critiquer les propos tenus par Abdelali Hamieddine, l'un des dirigeants du PJD : «Les propos tenus par Hamieddine sont inadmissibles. Il n'aurait pas dû les tenir», a-t-il souligné. Pour rappel, Abdelali Hamieddine avait déclaré, lors d'une récente rencontre interne du parti que «la monarchie, dans sa configuration actuelle, constitue un frein au progrès et au développement du pays». «Abdelali Hamieddine ne devrait pas dire des choses pareilles. Nous n'avons pas le droit de permettre à qui que ce soit de considérer la monarchie comme un frein au progrès du pays. Ceci dit, nous avons la conviction que la monarchie est le garant de l'unité, de la stabilité et du développement du royaume», martèle Abdelilah Benkirane. Dans la foulée, Abdelilah Benkirane a cherché la voie du juste milieu et a tenu à défendre, tant bien que mal, le dirigeant de son parti. «Nous savons que Abdelali Hamieddine est la cible de tant de détracteurs, pour cela, nous allons le défendre et l'aider à réajuster sa façon de voir la chose», a-t-il déclaré. «Après le 20 février, un mouvement que nous avons eu la clairvoyance de ne pas intégrer. Nous avons revendiqué une réforme dans le cadre de la stabilité. Ceci nous a permis de gagner la confiance de Sa Majesté le roi Mohammed VI et, celle des citoyens marocains. Aujourd'hui, nous tenons toujours à cette règle, et nous n'allons jamais lui déroger», a-t-il conclu.