Après 40 jours de grève de la faim de six étudiants et le boycott des examens de la session ordinaire dans les facultés, les responsables du ministère de l'Enseignement se sont déplacés à Fès pour se pencher sur les doléances des grévistes. Pour la plupart des facultés, le Conseil d'administration a décidé de reporter les examens au 18 juin. Il aura fallu 40 jours de grève de la faim et de boycott des examens dans les quatre facultés de l'Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès avant que les discussions soient entamées entre les autorités de la ville de Fès et les responsables de l'Université, d'une part, et les étudiants d'autre part. En effet, cette grève de la faim était considérée comme le dernier recours trouvé par les étudiants pour que les autorités prennent en considération leurs revendications. Pour les responsables de l'université, «l'année universitaire 2017-2018 a été marquée par le bon déroulement des cours. Nous avons pris les mesures nécessaires pour assurer le déroulement des examens dans les meilleures conditions». Néanmoins, nous explique-t-on, «nous avons été surpris de l'entrée de six étudiants dans une grève de la faim sans explications». Les étudiants grévistes, dont un a été évacué dans un état grave à l'hôpital ce jeudi, se disent prêts à arrêter ce mouvement de contestation à condition de que l'on réponde favorablement à leurs doléances. Parmi les réclamations des étudiants figurent la question du transport, la restauration et le logement dans les cités universitaires. Pour trouver une solution, une commission mixte constituée du wali de la région, du secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, du président de l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah et d'autres représentants des autorités locales, a été désignée pour étudier les points qui ont poussé les étudiants à organiser les manifestations. Des sources estudiantines affirment que les responsables ont promis de satisfaire la majorité des doléances notamment celles concernant les cités universitaires. La commission s'est engagée à améliorer leurs capacités d'accueil en plus de la construction d'une nouvelle cité et d'un restaurant universitaire en 2018. Les anciens restos fermés devraient également rouvrir leurs portes incessamment. Les étudiants ont également réussi à convaincre la société chargée du transport public à Fès (Citybus) d'augmenter le nombre des lignes de transport menant aux facultés surtout durant la période des examens, de réduire les tarifs et d'améliorer les services. À propos du problème du retard des bourses, le secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a assuré les étudiants que son ministère a trouvé une solution à ce problème. En effet, à partir de l'année prochaine, les bourses des étudiants seront versées selon un planning national bien précis. Pour la plupart des facultés, le conseil d'administration a décidé de reporter les examens au 18 juin.