Le lancement des travaux au sein du marché de gros, qui mobilisera 550 MDH hors foncier, est prévu à partir du 2e semestre 2018. La convention portant création de ce projet a déjà été signée par les différents partenaires en novembre 2017. Bien que le chiffre actuel généré par les marchés de gros avoisine les 7 MMDH au Maroc, ce réseau national a toutefois montré ses limites à différents égards. Un constat largement partagé par les participants à la Journée maroco-allemande au sujet de la valorisation des productions agricoles et logistiques, initiée mercredi, en marge de la 13e édition du Salon international de l'agriculture au Maroc. Aujourd'hui, la réforme nationale des marchés de gros de fruits et légumes -ces derniers regroupant 4.600 grossistes, 3.700 producteurs et 374 mandataires- a déjà été préparée par le ministère de tutelle. Cette stratégie de réforme de modernisation des circuits et des infrastructures de commercialisation en gros de fruits et légumes se compose d'un nouveau schéma de 32 marchés de gros dont 23 de consommation, 2 de production et 2 autres mixtes. Dans le détail, cette réforme prévoit une couverture du territoire plus équilibrée, tandis que le réseau cible des marchés de gros sera élargi vers l'Est et le Sud du pays avec une optimisation de leur taille qui totalise actuellement 125 hectares. Sur le plan de l'exploitation, le Schéma national d'orientation et de modernisation des marchés de gros des fruits et légumes prévoit un mode de gestion axé essentiellement sur les sociétés de développement local et des partenariats public-privé, en plus d'un système de rémunération optimisé. Il s'agit d'opérer à travers des sources de revenus déconnectées des ventes, notamment via les droits d'occupation des magasins, loyers mensuels et péage à l'entrée. Le projet pilote de Rabat sera élargi aux autres régions. Une convention de partenariat a déjà été élaborée pour la mise en œuvre d'une unité alimentaire au niveau de la commune de Sidi Bouknadel, à Salé, pour les activités de commercialisation en gros de produits agricoles et agroalimentaires sur une superficie globale de 100 ha, dont 60 ha pour la première phase. L'investissement prévu a été fixé à 550 MDH hors foncier, avec la contribution du ministère de l'Intérieur et les communes concernées à hauteur de 200 MDH, le ministère de tutelle de 150 MDH, en plus du ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique (150 MDH) et le Conseil régional de Rabat-Salé-Kénitra. Le montage institutionnel retenu consiste en la création d'une SDL entre les communes concernées, tandis que la construction et l'aménagement de l'unité seront assurés par la société anonyme Rabat région aménagement (RRA). Les bâtiments, constructions et installations, une fois réalisés par cette société, seront remis clé en main à la Wilaya de Rabat-Salé-Kénitra et cédés par la suite à la SDL qui sera chargée de leur gestion. Pour rappel, la convention a déjà été signée par les partenaires précités en novembre 2017, alors que le lancement des travaux est prévu à partir du 2e semestre 2018.