«Le royaume a des lignes rouges que sont l'intégrité territoriale et la souveraineté sur ses provinces du Sud. Il s'agit de positions qui ne sont pas négociables. C'est l'esprit qui nous animera lors de ce processus de négociation». Ce sont les termes que Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la coopération a choisi pour rappeler la position marocaine lors du démarrage des négociations pour un nouvel accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre l'Union européenne (UE) et le Maroc tenu le 19 avril à Rabat. Ces éléments de langage, on les retrouve aussi dans la déclaration d'Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. «Le royaume préservera ses intérêts, tout en fixant dès le départ ses lignes rouges que représente l'intégrité territoriale du Maroc. Nos négociateurs tiendront à défendre cette position», rappelle-t-il à la sortie de cette réunion de lancement. L'UE et le Maroc espèrent renouveler l'accord de pêche avant le 15 juillet prochain, date de l'échéance du présent accord. Notons que ces négociations et cet accord sur la pêche fêtent un partenariat aujourd'hui qui dure depuis trois décennies. «Le partenariat dans le domaine de la pêche constitue un élément essentiel des relations entre l'UE et le Maroc. Son objectif global est le développement d'une pêche durable dans l'intérêt mutuellement bénéfique des deux partenaires. Nous nous engageons à poursuivre notre effort commun dans ce domaine», rappelle Claudia Wiedey, ambassadeur de l'UE au Maroc. «Nous entamons la négociation avec à notre actif un partenariat fructueux entre les deux parties. Grâce au soutien de l'UE, nous avons pu mettre à niveau le secteur de la pêche au Maroc», rappelle Akhannouch, négociateur en chef du Maroc.