La réunion des deux équipes de l'Acaps et de l'Umac aura duré trois heures. «L''Umac se félicite du climat positif qui a marqué cette rencontre et tient à remercier M.Boubrik et son équipe», se réjouit l'Umac dans un communiqué diffusé mercredi. Au centre des revendications formulées par les professionnels figure la rémunération des intermédiaires (le taux de commission est resté inchangé depuis plus de 40 ans). Face à l'équipe de l'Acaps, l'Umac dit avoir rappelé l'urgence de la révision de la rémunération, en mettant l'accent sur les changements profonds qui ont «bousculé» la profession. L'Umac a ainsi sollicité l'intervention de l'autorité de régulation pour rétablir l'échange censé caractériser la relation entre intermédiaires et compagnies d'assurances. «Le président de l'Acaps s'est engagé à organiser une rencontre dans ce sens avec la Fédération marocaine des sociétés d'assurance et de réassurance (Fmsar) dans les plus brefs délais», note l'Umac. S'agissant de la fiscalité appliquée aux prestations de service fournies par les intermédiaires, plus précisément la TVA, le président de l'Acaps, s'est montré disposé à «faciliter une rencontre avec le directeur général des impôts pour que l'Umac puisse exposer sa position et défendre les attentes de la profession». La question des intermédiaires en difficultés à été également abordée lors de la réunion de mercredi. L'Umac a saisi l'occasion pour rappeler les conséquences de l'opération de «protocolisation» des soldes débiteurs sur la situation financière des intermédiaires. Enfin, l'Umac affirme avoir évoqué ses réserves au sujet de certaines dispositions contenues dans la circulaire de 2015 encadrant l'encaissement des primes. Pour rappel, début mars dernier, dans un entretien accordé aux Inspirations ECO, interrogé sur le niveau de rémunération appliqué aux intermédiaires, le secrétaire général de l'Acaps, Otman El Alamy, avait affirmé la disposition de l'autorité de régulation «à soutenir toute initiative ou volonté d'établir un dialogue constructif», bien que cette question relève de la relation directe entre les intermédiaires et les entreprises d'assurances et ceci depuis la libéralisation des tarifs intervenue en juillet 2006. Concernant les fameux protocoles signés par plus de 80% des intermédiaires lors de la promulgation de la circulaire de 2015, El Alamy avait rappelé que leur mise en place avait pour but d'échelonner le paiement des soldes accumulés avant cette date. «L'accumulation de ces soldes était anormale et contraire aux dispositions du Code des assurances qui précise les délais de reversement des primes encaissées. Il est donc dans l'ordre des choses d'apurer ces soldes pour permettre aux entreprises de faire face à leurs engagements au bénéfice des assurés», avait expliqué le SG de l'Acaps.