Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été interrogé lundi par la police dans une affaire de corruption concernant le principal opérateur de télécommunications du pays, ont annoncé les médias. Le Premier ministre, sa femme Sara et son fils Yair ont été interrogés dans l'affaire « Bezeq » (NDLR, Nom de l'opérateur de télécommunications) pour répondre aux éléments fournis aux enquêteurs par un témoin clé, Nir Hefetz, l'un de ses hommes de confiance, précisent les mêmes sources. Les éléments de la police cherchent à savoir si les Netanyahu ont cherché à s'assurer une couverture propice de la part du site d'information Walla en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, fait savoir la même source qui note que le propriétaire de Walla et principal actionnaire de Bezeq Shaul Elovitch devait également répondre lundi aux questions des policiers. Interrogé pour la neuvième fois, Netanyahu proclame son innocence sur tous les fronts dénonçant une « chasse aux sorcières » et affirme sa ferme intention de rester à son poste. Cette succession d'interrogatoires et d'enquêtes pourrait remettre en question l'avenir du Premier ministre, au pouvoir depuis près de douze ans au total et sans rival apparent. Les chefs des partis de la coalition, sur laquelle repose le gouvernement, sont restés solidaires en attendant une éventuelle inculpation de Netanyahu. Toutefois, un pilier de la coalition gouvernementale, le ministre des Finances Moshé Kahlon, a déclaré il y a dix jours que Netanyahu serait contraint de démissionner s'il était inculpé, sans quoi ses partenaires le laisseraient tomber de toute façon.