Résolu à pérenniser sa croissance mondiale et à mieux aborder les défis de demain, le loueur affilié au groupe BNP Paribas harmonise ses offres autour d'une vaste plateforme digitale, non sans s'engager pour la mobilité électrique et envisager d'aborder le marché des particuliers. Arval poursuit sa croissance. En présence de son CEO, Philippe Bismut et d'une partie de son staff dirigeant, le loueur affilié au Groupe BNP Paribas a dévoilé ses chiffres relatifs à 2017, la semaine dernière à Paris. Il en ressort une évolution de 7,4% de sa flotte louée à travers le monde, soit précisément 1.103.835 véhicules et un nouveau record. «2017 a été une nouvelle année de succès et de réalisations prometteuses. (...) Nous annonçons aujourd'hui le lancement d'offres avant-gardistes, qui vont contribuer à la transformation du marché et accélérer l'élargissement de notre offre globale», a commenté le patron d'Arval. Dans sa présentation, le même homme rappelle qu'il y a deux ans, le loueur au carré vert étoilé avait décidé d'installer un boîtier télématique sur tous ses véhicules pour en exploiter la data. «Aujourd'hui, le focus se fait désormais plus sur le conducteur», se félicite Bismut, qui annonce aussi qu'à travers une offre inédite de services, Arval va jouer un rôle de pionnier, à commencer par une série de solutions digitales. Le digital, l'inévitable virage «Arval For Me», «Arval Car Sharing», «Arval For Employee» ou encore, «My Arval», c'est toute une plateforme d'applications digitales pour la plupart déjà opérationnelles dans des pays pilotes, qu'Arval promet d'harmoniser et d'étendre aux autres filiales du groupe à travers le monde. Leurs maîtres-mots : flexibilité, efficacité, énergies durables. À titre d'exemple, Arval For Me permet aux clients particuliers d'avoir accès au savoir-faire d'Arval, à ses services à valeur ajoutée ainsi qu'à son réseau. Elle comprend une gamme entière, étendue et unique de services, dont l'entretien et les réparations (carrosserie, pneumatiques, pare-brise, etc.), associés à des prestations liées à la mobilité (véhicule de remplacement, service de récupération du véhicule à domicile, remorquage...). Quant à Arval Car Sharing, solution d'auto-partage destinée aux clients d'une même entreprise, elle permet à ces derniers de disposer d'un véhicule (sur une période donnée) en le réservant à l'avance. Une opération qui se fait de bout en bout, par simple application disponible sur smartphone, y compris pour ce qui est de l'ouverture et du verrouillage du véhicule ! L'électrique, pour un futur proche Outre ces solutions digitales, Arval a décidé d'accélérer le développement de son offre «Véhicule Electrique» (VE), domaine dans lequel son expérience ne date pas d'hier. Faut-il le rappeler, en 2009 déjà, Arval avait signé son premier partenariat pour le VE avec Renault. C'est toujours avec ce dernier, ainsi que son allié, Nissan, qu'il est question d'accélérer dans ce domaine. Mais pour couvrir tout l'écosystème électrique et à un échelon plus continental, Arval s'est aussi tourné vers NewMotion, une firme néerlandaise leader dans son domaine, puisqu'elle compte un réseau de 50.000 bornes de recharge pour VE à travers l'Europe. En fait, l'offre d'Arval concernera trois axes : proposer les bons VE, offrir des solutions adéquates pour leur recharge via une carte de paiement (sans fil) compatible avec les bornes NewMotion, puis apporter la solution digitale permettant un meilleur usage du VE (localisation des bornes et leur disponibilité, programmation des temps de charge...). Au final, Arval veut accompagner ses clients dans la transition énergétique, alors que la baisse des prix des voitures diesel sur le marché des véhicules d'occasion se profile à moyen terme. Des challenges qu'Arval entend bien relever, comme nous l'explique son directeur de développement international, François-Xavier Castille. François-Xavier Castille Directeur du développement international d'Arval Quelles sont vos ambitions avec le véhicule électrique ? En matière de véhicules électriques (VE), nous avons d'importants objectifs en termes de volumes, mais cela dépendra d'un pays à l'autre. En fait, nous ambitionnons de dépasser une part de 5% du VE dans notre parc à l'horizon 2020. Donc dans des pays comme la Norvège, nous estimons que cette part pourra atteindre 30%, tandis qu'elle sera autour de 10% sur d'autres marchés matures, alors que dans d'autres encore, nous visons les 5%. Plus globalement, nous voulons réellement pousser l'électrique dans notre parc au cours des 3 ou 4 années à venir. Jusqu'où ira la digitalisation des services d'Arval ? Notre but ultime avec le digital est de faire en sorte que le client Arval soit le plus indépendant possible, car un jour, il sera capable d'effectuer toutes les opérations en ligne, c'est-à-dire, commander son véhicule, savoir où et quand il sera livré, booker son entretien régulier ou le changement de ses pneus, organiser la restitution de son véhicule. En fait, cette digitalisation existe déjà chez Arval, mais son déploiement se fait peu à peu selon les pays. À terme, toute la relation client devra se faire en digital avec pour ultimes objectifs, simplicité, commodité et efficacité au profit du client. Quels sont les grands défis qui se profilent pour Arval à moyen terme ? Je pense que le développement sur de nouveaux canaux de clientèle, comme le private lease, constitue pour nous un business à défricher et un réel challenge à relever. D'autres défis comme le digital et le VE mobiliseront aussi toutes nos forces, tout comme aussi le diesel et son avenir sur le marché du VO. Aujourd'hui, nous avons un parc de 1,1 million de voitures, dont 80% sont en diesel. Notre plus grand défi consistera donc à faire basculer notre flotte vers des énergies propres.