Réunis dans le cadre du 4e Symposium international sur les biotechnologies, placé sous le thème «Biotechnologies environnementales : recherche, applications et défis pour le Maroc», ces experts entendent contribuer au débat mondial sur le changement climatique en mettant en exergue la place qu'occupent les biotechnologies dans la préservation de l'environnement. Des experts marocains et étrangers ont débattu, il y a quelques jours à Fès, du rôle des biotechnologies dans le développement durable et des moyens de promouvoir la recherche scientifique dans ce secteur, qui connaît une forte croissance à l'échelle mondiale. Réunis dans le cadre du 4e Symposium international sur les biotechnologies, placé sous le thème : «Biotechnologies environnementales : recherche, applications et défis pour le Maroc», ces experts entendent contribuer au débat mondial sur le changement climatique en mettant en exergue la place qu'occupent désormais les biotechnologies dans la préservation de l'environnement. Intervenant à l'ouverture de cette rencontre internationale, le président de l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, Omar Assobhei, a indiqué que ce symposium, qui fait suite à ceux de Rabat et d'El Jadida, propose, pour le débat, des thèmes liés aux biotechnologies, notamment le traitement des eaux usées et des déchets solides, soulignant l'importance des biotechnologies dans la lutte contre le phénomène de la pollution, sous toutes ses formes. Cette rencontre de deux jours a été l'occasion pour les experts, les chercheurs et les acteurs socioprofessionnels d'approfondir la réflexion et d'échanger les expériences dans le but de promouvoir ce type de technologies, a ajouté Assobhei, formant le vœu de voir ce quatrième symposium contribuer au renforcement de la coopération pour la valorisation de la recherche scientifique et la concrétisation des objectifs du Maroc en la matière.De son côté, le représentant de l'Académie Hassan II des sciences et techniques, Ahmed El Hassani, a qualifié le symposium d'excellente opportunité pour la communauté scientifique pour débattre des possibilités offertes par les biotechnologies environnementales, en tant que levier de développement notamment pour un pays comme le Maroc. Cette rencontre a été également l'occasion d'évaluer les progrès réalisés en matière de biotechnologies environnementales, de discuter des réglementations appropriées, de définir les tendances de la recherche scientifique dans ce domaine et d'identifier les axes porteurs pour le royaume dans ce domaine, a-t-il ajouté. Plusieurs experts et scientifiques d'Espagne, du Portugal, des Pays-Bas, de France et du Maroc ont participé à cette rencontre scientifique, initiée par l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, en partenariat avec l'Académie Hassan II des sciences et techniques. Divers thèmes ont été abordés à l'occasion de ce symposium, dont «Les biotechnologies environnementales et le développement», «Bioremédiation des eaux usées et effluents industriels», «Bioremédiation des déchets solides organiques». Les technologies de traitement des eaux usées utilisées au Maroc étant de type biologique, les performances épuratrices restent très limitées et montrent de graves dysfonctionnements, estiment les organisateurs. Malgré les efforts déployés, la maîtrise et le développement de technologies de bioremédiation, aussi bien de l'eau, des sols que de l'air demeurent indispensables pour préserver la santé publique, la qualité de l'environnement et les paysages, est-il souligné. La biotechnologie industrielle, facteur de développement durable La biotechnologie industrielle est au cœur de la bioéconomie moderne, en ceci qu'elle procure des outils innovants pour produire et utiliser de façon durable des ressources biologiques et les transformer en denrées alimentaires, en aliments pour animaux, en bioproduits et en bioénergie. En réduisant la consommation d'énergie et en produisant des déchets moins nombreux et moins toxiques que ceux générés par des procédés classiques et en permettant l'utilisation de ressources biologiques renouvelables, y compris des déchets biologiques, la biotechnologie industrielle offre des perspectives de durabilité et de croissance verte très importantes en vue de la réalisation des engagements sur le climat pris dans le cadre de la COP21, et du développement des zones rurales, des zones côtières et de l'industrie. Mais cette transition vers une bioéconomie durable ne se fera pas toute seule. Elle requerra la participation active de tous les acteurs concernés (l'industrie, les chercheurs, les autorités publiques et la société civile).