Les femmes autorisées à exercer la profession d'adoul, un projet de décret rejeté, restructuration de l'administration des Forces Auxiliaires, nomination de plusieurs ambassadeurs... voici les décisions prises lors du Conseil des ministres présidé ce soir par le roi. Le roi Mohammed VI a présidé, lundi 22 janvier 2018 au palais royal de Casablanca, un Conseil des ministres. Au début des travaux de ce Conseil, le souverain a abordé le sujet de l'exercice par la femme de la profession d'adoul. Il a rappelé avoir chargé le ministre de la Justice de se pencher sur l'examen de cette question et l'a transmise au Conseil supérieur des oulémas pour émettre un avis à son sujet. Après avoir pris connaissance de l'avis du conseil autorisant la femme à exercer la profession d'adoul, conformément aux dispositions de la chariâa relatives au témoignage (chahada) et ses différents types, et les constantes religieuses du Maroc, en premier lieu les principes du rite malékite, et en considération du haut niveau de formation et de culture scientifique acquis par la femme et de par la qualification, la compétence et la capacité dont elle a fait preuve dans les différentes hautes fonctions qu'elle a assumées. Sur cette base, le roi a chargé le ministre de la Justice d'ouvrir devant la femme la profession d'adoul et de prendre les mesures nécessaires pour réaliser cet objectif. Défense Par la suite, le roi, Chef suprême et Chef d'Etat-major général des Forces armées Royales, a approuvé un projet de Dahir relatif à la réorganisation des Forces Auxiliaires et à la définition du statut particulier de leurs membres, ainsi que les textes d'application y afférents. Ce projet élaboré en exécution instructions Royales, vise à moderniser et mettre à niveau ces Forces et à promouvoir leur situation et ce, à travers la mise en place d'une nouvelle structuration, le renforcement des services centraux au niveau des deux inspections générales, la mise en place d'un mécanisme de coordination et de suivi entre elles et l'accès de leurs membres à la protection sociale nécessaire. Dans ce cadre, le souverain a approuvé trois projets de décrets relatifs respectivement à l'organisation des services centraux et déconcentrés de l'administration des Forces Auxiliaires, à la définition des modalités d'application du statut particulier de ses membres et à la réorganisation de l'Ecole de formation des cadres des Forces Auxiliaires. Un projet de décret rejeté D'autre part, et après la présentation par le ministre délégué chargé de l'Administration de la Défense nationale, d'un projet de décret instituant une rémunération pour services rendus par «l'établissement central de gestion et de stockage des matériels», relevant de l'Administration de la Défense nationale, le roi , Chef Suprême et Chef d'Etat-Major général des Forces Armées Royales, a décidé de ne pas approuver ce projet, considérant que la mise en circulation de matériels militaires d'occasion à l'intérieur du territoire national pourrait porter atteinte à l'intégrité et à la sécurité des citoyens, et pour éviter les effets négatifs ayant marqué des expériences similaires dans certains pays. Diplomatie Conformément aux dispositions de l'article 49 de la Constitution et sur proposition du chef du gouvernement et à l'initiative du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, le Souverain a nommé à l'administration centrale du ministère : Fouad Yazough, ambassadeur directeur général des Relations bilatérales, Anas Khalis, ambassadeur directeur du Protocole, Abdelkader El Ansari, ambassadeur directeur des affaires d'Asie d'Océanie. Coopération internationale En vue de renforcer l'adhésion du Maroc aux instances régionales et internationales, en respect de ses engagements dans ce domaine, et pour raffermir et élargir ses relations bilatérales avec les pays frères et amis, le Conseil des ministres a approuvé dix conventions internationales, dont deux multilatérales. Ces deux conventions portent sur les normes d'hygiène dans les commerces et les bureaux accrédités par l'Organisation Internationale du Travail et le protocole sur le travail forcé, adopté par ladite Organisation. Quant aux conventions bilatérales, elles concernent les domaines de coopération économique, commerciale et douanière, le transport routier international, les services aériens et la sécurité sociale, outre un mémorandum d'entente dans le domaine de l'habitat .