Le président iranien Hassan Rohani a déclaré dimanche que le peuple avait le droit de manifester et de critiquer le gouvernement mais que cela ne devait pas déboucher sur des violences, rapporte l'agence de presse Mehr. Rohani, dans sa première réaction publique après 3 jours d'un mouvement de contestation qui semble s'étendre dans le pays, a ajouté que « les Iraniens comprennent la situation sensible de l'Iran et de la région et qu'ils agiront sur la base de leurs intérêts nationaux ». Répondant aux commentaires de Donald Trump, le président iranien, qui parlait devant son conseil des ministres, a prévenu que ceux qui qualifient les Iraniens de terroristes ne peuvent prétendre sympathiser avec la nation iranienne. Organisés d'abord pour protester contre la hausse des prix, les rassemblements partis jeudi de la ville de Mashhad ont pris un tour politique, fait rare en Iran, et des slogans visant les mollahs, le président Rohani ou le guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, ont pu être entendus. Ces manifestations sont aussi un casse-tête pour le gouvernement de Rohani, qui a été réélu en mai dernier sur la promesse de garantir la liberté d'expression et de réunion.