Disney a annoncé le rachat des principaux actifs de la 21st Century Fox, détenue actuellement par l'empereur médiatique anglais, Rupert Murdoch. La transaction s'est conclue pour un montant de 52 milliards de dollars. Le montant total de l'acquisition s'élève à environ 66,1 milliards de dollars en incluant la dette d'environ 13,7 milliards de dollars de la «21 st Century Fox». Selon les termes de l'accord, Disney achète les studios télé et cinéma de la Fox, les chaînes FX et National Geographic ainsi que ses actifs internationaux, notamment la chaîne indienne Star, les 39% détenus par la Fox dans le groupe européen de télévision Sky ainsi que sa part dans la plateforme de streaming vidéo Hulu. La chaîne Fox réputée proche de Donald Trump ne fait pas partie du deal et restera sous l'emprise de Murdoch ainsi que quelques stations locales, des chaînes d'informations et des chaînes sportives comme Fox Sports. Le magnat de la presse devient par ailleurs actionnaire à 25% de Disney. Ce «deal» est selon plusieurs journaux spécialisés la première grande offensive des studios pour tenter de contrer l'offensive des géants de l'Internet dans le domaine de l'offre de programmes de films et de séries en «streaming» dont l'ambition affichée est désormais de produire leurs propres contenus originaux. Disney a d'ailleurs fait part de son intention d'être présent sur ce marché et a annoncé son intention de lancer en 2019 son propre service de vidéo à la demande. Le catalogue de la Fox offrira à Disney le type de films d'auteurs ou indépendants que Disney ne produit plus depuis la vente de ses studios Miramax en 2010. La Fox qui avait ainsi raflé 27 nominations aux Golden Globes cette année, s'adressait davantage à un public adulte. Il s'agit donc d'une façon de diversifier son offre et de ratisser plus large. Cette diversité de programmes est selon des experts des médias et du cinéma indispensable pour attirer le plus grand nombre d'abonnés. Selon eux, un certain nombre de réalisateurs, scénaristes ou producteurs pourraient ne pas avoir envie de continuer à travailler pour Disney dont les méthodes de production et la façon d'exercer un contrôle sur les contenus ne font pas l'unanimité dans le milieu du cinéma.