La jeune chanteuse franco-marocaine Hindi Zahra se produira en concert intimiste les 14 et 15 décembre, respectivement au Megarama à Casablanca et au Théâtre Mohammed V de Rabat. Initiés par l'association Maroc Cultures, ces deux concerts, signent le retour de Zahra au Maroc. Plébiscitée par le public, la jeune artiste est la grande révélation de la scène musicale française de ces dernières années. Autodidacte, elle a écrit, composé, chanté, mixé et produit son premier album «Handmade», bien accueilli par les critiques. D'ailleurs, ce même album a remporté le Prix Constantin en 2010. Chanté en anglais et en amazigh, «Handmade» se veut un mélange de folk, de soul urbain et de blues du désert. Un mélange subtil et original qui a permis à Hindi Zahra d'avoir enfin la reconnaissance internationale, elle qui a passé plusieurs années dans l'anonymat. Native de Khouribga en 1979, Zahra s'installe en France à l'âge de 13 ans. Depuis, elle n'a cessé de développer ses multiples talents, en écrivant des textes et en chantant dans des petits bistrots. Issue d'une famille d'artistes qui comptent parmi eux, le célère groupe amazigh Oudaden, elle a été initiée dès son jeune âge à la musique traditionnelle du gnawa, à la folk de Bob Dylan, au reggae de Bob Marley, aux mélodies ancestrales du riche répertoire égyptien. Des rythmes que l'on retrouve dans ses chansons qui respirent la nostalgie de son pays natal et son envie d'être à la fois en France et ailleurs... Des concerts réussis au Maroc Lors de la 10e édition du festival Mawazine, Hindi Zahra que les Marocains avaient déjà découverte grâce à Youtube et aux réseaux sociaux, s'est produite au Théâtre Mohammed V. Sa voix chaude et ses chansons originales ont suscité la curiosité de plus d'un. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien qu'elle s'est produite dans d'autres villes marocaines, notamment à Agadir lors du festival Timitar et à Casablanca pendant Casa Music. Toutefois, le talent de Zahra a dépassé les frontières. Le magazine américain «The Wire» la décrit comme la fille spirituelle de Billie Holiday. Une description qui en dit long sur le talent et surtout le style qu'a préféré adopter la musicienne. Peintre, auteur/compositeur, Hindi Zahra va encore une fois ensorceler le public casablancais et r'bati, consolidant ainsi sa popularité auprès des spectateurs marocains. Rappelons enfin que les organisateurs de ces deux concerts ont fixé les tarifs entre 200 et 300 DH.