Il s'agit de la plus grande opération du genre, visant à prévenir le déficit en enseignants qui a perturbé la rentrée précédente. Les contractuels seront soumis à des épreuves de rendement professionnel nécessaires au renouvellement de leurs contrats. Pas moins de 24.000 personnes seront recrutées via contrat par le ministère de l'Education au titre de la rentrée scolaire 2017-2018. Ce qui n'était, il y a tout juste un an, qu'un débat est devenu une réalité que certains enseignants redoutaient. Car, pour le corps éducatif, le recrutement par contrat signera la fin d'une situation plus ou moins confortable, bien que loin d'être parfaite. Car parmi les critères auxquels l'enseignant contractuel doit se soumettre figure l'obligation d'une évaluation de rendement professionnel deux fois par an. Plus encore, le renouvellement du contrat est tributaire de la réussite d'une épreuve professionnelle. Une prise en main draconienne qui renseigne sur les nouvelles orientations du ministère de tutelle pour redresser la barre. Selon Mustapha El Khalfi, ministre chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, il s'agit de la plus grande opération d'embauche et de recrutement par contrat dans le secteur de l'éducation. Un mémorandum qui vient d'être adressé par le ministère de tutelle aux directeurs des académies régionales et provinciales fixe les dates du concours au 29 et au 30 juin 2017. L'opération vise à garantir une rentrée sans cahots, contrairement à la rentrée précédente qui a justement souffert d'un grand déficit en enseignants. D'un point de vue procédural, et selon les dispositions de l'accord commun du 7 octobre 2016, les académies ont la possibilité de recourir au recrutement contractuel pour parer à tout éventuel manque en enseignants. Selon le mémorandum susmentionné, le concours pour l'embauche des enseignants du cycle du primaire se fera au niveau provincial, tandis que pour le cycle secondaire, les épreuves seront organisées au niveau régional. Les académies doivent par ailleurs respecter certains critères pour que cette opération s'effectue dans les meilleures conditions. Il s'agit d'abord de se conformer aux règles et critères nationaux en matière d'organisation des concours de recrutement. Ensuite, d'adopter une programmation unifiée en date et en heure des épreuves, des critères communs de présélection ainsi que des sujets unifiés pour les épreuves écrites et orales. Les candidats qui souhaitent passer ledit concours doivent commencer par remplir un formulaire électronique qu'ils trouveront sur le site dédié à l'opération. Les candidatures doivent avoir lieu durant la période allant du 7 au 21 juin 2017 à 16h30, en précisant la direction provinciale où le candidat souhaite travailler et qui doit être dans la zone territoriale de son habitat. Quant aux critères de candidature, la nationalité marocaine est exigée, tandis que l'âge du candidat ne doit pas dépasser 45 ans à la date de signature du contrat de recrutement. Le candidat doit disposer d'une licence dans les filières universitaires de l'éducation ou un diplôme équivalent faisant montre de compétences théoriques et académiques similaires. Il peut également faire valoir une licence dans les métiers de l'enseignement, ayant bénéficié du programme de formation des enseignants. Enfin, une licence (études fondamentales ou professionnelle) ou un équivalent sont également acceptés dans le dossier de présélection. Une fois embauché, le nouvel enseignant contractuel touchera un salaire payé par le budget de l'académie. Un salaire équivalent à celui d'un enseignant échelle 10 avec, en sus, les indemnités familiales et celles liées à la région dans laquelle il se trouve. Il a aussi les mêmes droits en termes de formation et de promotion.