Après une première expérience à Agadir, il y a quelques jours, l'ANAPEC vient de signer une convention portant sur la création de l'Agence universitaire de l'emploi au sein de l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah. Le but est de rapprocher les services de l'ANAPEC des étudiants, mais aussi de les aider à définir leur projet professionnel et d'anticiper leur insertion sur le marché de l'emploi. À l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la Semaine emploi pour l'étudiant, organisée la semaine dernière autour du thème «L'entrepreneuriat: levier de la promotion de l'emploi», l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA) et l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) ont procédé à la signature d'une convention de partenariat pour la création d'une agence universitaire dédiée à l'emploi. «L'objectif de cette nouvelle agence est, d'abord, de rapprocher les services de l'ANAPEC des étudiants, de les aider à définir leur projet professionnel et d'anticiper leur insertion sur le marché de l'emploi à travers des ateliers pour le renforcement des compétences et des outils de travail», explique Anas Doukkali, directeur national de l'ANAPEC. Et d'ajouter: «À travers cette nouvelle agence, l'ANAPEC aura la possibilité d'explorer et d'analyser les travaux en relation avec le marché régional de l'emploi réalisés par les laboratoires et centres de recherche de l'USMBA». De leur côté, les responsables de l'université ont expliqué que cette nouvelle agence aura un impact positif sur les étudiants et les lauréats et, par conséquent, sur le contexte socio-économique de la région. Ainsi, ce nouveau cadre de travail mettra à la disposition des étudiants l'expertise académique et professionnelle dans un environnement d'échange ouvert et favorable à l'innovation et au renforcement des compétences transversales complémentaires aux sciences de l'ingénieur, aux sciences et techniques de l'information et de la communication, ainsi qu'aux sciences humaines et sociales. Nombreux engagements Par cette convention, l'ANAPEC s'engage à inciter les entreprises partenaires à recourir à l'USMBA pour développer leur ingénierie et exécuter leurs plans de formation. Ainsi, elle mettra à la disposition de l'agence universitaire des ressources humaines permanentes, notamment un directeur d'agence et deux conseillers en emploi (un sur l'emploi salarié et l'autre sur l'emploi indépendant encadré). L'ANAPEC s'engage également à organiser, au profit des lauréats et chercheurs d'emploi, des formations de courte durée permettant de répondre à de potentiels besoins en recrutement (identifiés). De son côté, l'université incitera les entreprises qui ont besoin de recruter à confier leurs offres d'emploi à l'ANAPEC. En outre, l'USMBA s'est engagée à mobiliser les ressources humaines nécessaires à la réalisation de projets communs, notamment des études, enquêtes, diagnostics et autres projets à caractère développemental, mais aussi de communiquer à l'ANAPEC les résultats des études en relation avec les domaines d'emploi et de l'employabilité. «La problématique de l'employabilité des lauréats est une préoccupation majeure de notre université, qui a développé plusieurs stratégies convergentes, notamment la stratégie de formation à l'USMBA adoptée en 2014 par le conseil de l'université. Depuis lors, les efforts se sont multipliés à tous les niveaux pour améliorer l'offre de formation et innover en termes d'approche pédagogique», précise Omar Assobhei, président de l'USMBA. Parmi les 216 filières accréditées au niveau de la licence et du master au sein de l'université, 107 sont des filières techniques ou professionnalisantes. Le nombre d'étudiants inscrits dans ces filières s'élève à 12.414 sur les 86493 inscrits au niveau de la licence et du master, soit environ 14% de l'effectif. L'université a aussi restructuré le champ de la formation continue, avec la création du centre universitaire de formation continue et de certification ainsi que l'élaboration de cahiers de normes pédagogiques encadrant les contenus et conditions de réalisation des formations, encourageant les enseignants chercheurs à diversifier les formations ciblant des compétences professionnelles, techniques et communicationnelles favorisant l'insertion de lauréats. «Notre volonté de coopérer avec I'ANAPEC dans ce processus de développement ciblé et d'action de proximité est très forte, et ce afin de faciliter l'émergence, au sein du campus, d'un environnement qui permette la création des entreprises et de l'emploi, par la qualité des produits offerts, le cadre d'accueil et la compétence des ressources humaines», souligne Omar Assobhei. L'insertion en chiffres En 2016, l'ANAPEC a procédé à l'insertion de 75.613 personnes, dont 12.924 (17%) lauréats de l'enseignement supérieur. Pour la région Fès-Meknès, l'agence a procédé à l'insertion de plus de 7.590 chercheurs d'emplois (10% de la part nationale). «Ces chiffres vont connaître une augmentation durant les prochaines années au regard des opportunités dont dispose la région dans les secteurs de l'automobile, de l'aéronautique, des services et des énergies renouvelables», précise Abdelhalim El Fatihi, directeur régional de l'ANAPEC. Soulignons que l'agence régionale de l'ANAPEC a effectué, la semaine dernière, des visites dans 56 établissements de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Elle a également organisé 61 actions de sensibilisations au profit de plus de 4.000 étudiants.