Les derniers résultats affichés par l'Agence nationale de la conservation foncière indiquent que les prix des biens immobiliers ont affiché une hausse de 6,1% fin 2016, tandis que les ventes se sont repliées de 0,9%. Début 2017, les prix du mètre carré ont connu une baisse de plus de 7% dans le centre-ville, mais ont en revanche enregistré une hausse de 25% dans des quartiers comme Bensouda et Saâda. Fès assiste, depuis plusieurs années, au développement de sa périphérie, phénomène que les responsables de la ville expliquent par l'exode rural. Aujourd'hui, la ville de Fès recense plus de 1,2 million d'habitants, est classée deuxième ville la plus peuplée du Maroc et assiste actuellement à une légère hausse de sa dynamique économique (+3% en 2016, CRI Fès-Meknès). Le besoin en logement s'est fait simultanément ressentir et, conséquence logique, les prix de l'immobilier ont flambé. Mais il semble que le secteur vive aujourd'hui une accalmie qui se matérialise, dans certaines zones, par une baisse. En effet, selon les dernières statistiques, le mois de janvier dernier a enregistré une baisse du prix moyen du mètre carré des appartements. Cette baisse est de 3,25% en comparaison avec le mois précédent et de 1,93% par rapport à janvier 2016. Toutefois, cette baisse ne concerne pas l'ensemble des quartiers de la ville. C'est ainsi que dans des quartiers comme Bensouda et Saâda, les prix ont grimpé de 25% durant les 12 derniers mois, tandis que, dans le centre-ville et dans le quartier de Narjiss, ils ont affiché une baisse de plus de 7% durant la même période. S'agissant de 2016, les statistiques livrées par l'Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) indiquent que les prix des biens immobiliers ont connu une hausse de 6,1%. Les transactions ont, elles, affiché une légère baisse de 0,9%, et ce, entre les troisième et quatrième trimestres de 2016. D'après l'Indice des prix des actifs immobiliers (IPAI), «cette hausse des prix concerne particulièrement les maisons (+7,7%), les terrains urbains (+4,7%), les villas (+4,1%) et les locaux commerciaux (+2,1%). Les plus fortes augmentations ont été enregistrées dans la catégorie des bureaux avec +15,2%, tandis que les appartements ont enregistré une augmentation de 8,7% durant la même période. Sur un autre registre, concernant les transactions immobilières, les ventes de maisons à Fès ont chuté de plus de moitié (-53,3%), suivies par les transactions relatives aux villas (-8,3%), aux bureaux (-7,9%) et aux appartements (-5,8%). Les ventes de terrains urbains et de locaux commerciaux ont, quant à elles, augmenté de, respectivement, 10,4% et 3,6%. Enfin, les transactions immobilières ont grimpé de 13,4% durant l'année 2016. Il faut préciser que l'IPAI est élaboré conjointement par Bank Al-Maghrib et l'ANCFCC à partir des données de cette dernière. Cet indice, qui avait pour base 100 en 2006, est calculé chaque trimestre selon la méthode des ventes répétées, chose qui permet de remédier au problème de l'hétérogénéité des biens immobiliers. Les responsables de l'agence expliquent que les indices des prix des actifs immobiliers ont été calculés sur la base d'une méthode qui ne prend en considération que les biens ayant fait l'objet d'au moins deux transactions au cours de la période concernée. Ce dispositif permet de retracer l'évolution, par grande ville, des prix des biens immobiliers des trois grandes catégories, en l'occurrence le résidentiel, le foncier et le commercial. Quoiqu'il en soit, si l'on compare janvier 2017 à janvier 2016, la baisse des prix est effective. La baisse des prix moyens au mètre carré, pour ce qui est des appartements, est de quelque 5,2%, chute ressentie dans la plupart des villes. Tout porte à croire que les prix continueront de baisser durant la première partie de l'année, à quelques exceptions près, notamment à Tanger et Marrakech, du fait leur croissance stable ces derniers mois.