La ville abritera, du 27 au 30 avril, la deuxième édition du Festival de la diplomatie culinaire. Cet évènement vise à mettre en valeur le patrimoine gastronomique marocain dans ces trois composantes arabo-andalouse, amazighe et judaïque, et entrera en dialogue avec les traditions culinaires de l'Espagne, de la France et de l'Italie. Après le grand succès qu'ont connu le Festival de la culture soufie et le Festival des musiques sacrées du monde, Faouzi Skali revient, cette année, avec la deuxième édition du Festival de Fès de diplomatie culinaire. Cet événement marquant l'histoire de la capitale culturelle et spirituelle du Maroc, sera organisé du 27 au 30 avril, autour du thème «Diplomatie culinaire dans le monde méditerranéen : Les recettes de Ziryâb». Ainsi, le patrimoine gastronomique marocain, dans ces trois composantes arabo-andalouse, amazighe et judaïque, entrera en dialogue avec les traditions culinaires de l'Espagne, de la France et de l'Italie. Le fil conducteur de ces échanges sera exprimé par le voyage du grand Ziryâb, à la fois fondateur de la musique andalouse et créateur d'une tradition gastronomique encore vivante aujourd'hui. «Dans l'esprit de cet événement la tradition gastronomique marocaine cherchera à faire revivre un patrimoine d'une grande richesse et authenticité qui reste ouvert aux influences et saveurs de différentes cultures et à une nouvelle dynamique créative», explique Faouzi Skali, président du festival. Cette rencontre se déclinera autour de menus thématiques, de programmes artistiques, d'expositions, de films, de conférences et de dîners-débats relatifs à chacune des cultures mises à l'honneur. En outre, une grande partie sera accordée à des concerts et des événements musicaux. Cette deuxième édition mettra la lumière sur les expériences de Zyriâb, considéré comme un maître de l'art de vivre. À l'origine du paradigme andalou il est celui qui, fuyant l'Irak pour le Sud de l'Espagne, créa la musique andalouse. Véritable voyageur, il fut inspiré par l'art, les senteurs et les couleurs qu'il découvrait au fil de ses périples. Homme de lettres, astronome, penseur, géographe, voyageur, les nombreuses disciplines auxquelles Ziryâb s'est prêté font de lui un exemple emblématique de l'échange interculturel et des influences partagées en matière d'art de vivre. Explorateur et amoureux de l'espace méditerranéen qu'il influença grandement, Ziryâb ne pouvait qu'étendre sa soif de culture de l'art de vivre au domaine de la gastronomie et de l'art de la table. C'est ce qu'il fit à l'époque à travers ses chroniques culinaires, aujourd'hui réunies en un volume : «Les recettes de Ziryâb» de Farouk Mardam-Bey et Odile Alliet. Ainsi, les organisateurs désirent suivre l'art de la table et des saveurs culinaires du pourtour méditerranéen en déroulant le fil conducteur des «recettes de Ziryâb» et de ses noubas musicales andalouses.